Mike a vécu depuis sa tendre enfance au milieu des bois. Il connaît tous les recoins de sa propriété.
Je l'ai rencontré à Heritage Days et nous avons pris la décision de partir à la découverte des plantes locales dont il est un spécialiste reconnu.
Mike devant un "sourwood" (feuilles rouges)
"Dans le Nord de la Georgie,
on fabrique du miel avec."
Mike tenant une branche de "Hickory"
Sous mes yeux étonnés, Mike, au cours de notre ballade, de quelques centaines de mètres, a identifié, d'un coup d'oeil expert, plus d'une trentaine de plantes locales. Lors de mon retour à la maison, j'ai cherché les traductions françaises. A défaut, j'utiliserai le nom anglais ou latin.
"Au temps de mes grands-parents, le Sweet Gum* a été utilisé comme brosse à dents. On coupait une petite branche puis dégageait une extrémité de son écorce. On la mâchait pour écarter les fibres du bois. La "brosse" pouvait être alors utilisée pour nettoyer les dents et rafraîchir l'haleine."
*Le nom français semble être "liquidambar". Quelqu'un connaît
?
La plante du milieu est une fougère : grape fern.
"La liane est le chèvrefeuille japonais : une plante hautement envahissante ici."
"Autrefois, les lianes supportant ces petites fleurs jaunes étaient tressées par les jeunes filles qui s'en faisaient des couronnes."
Wreath Goldenrod
Solidago Caesia
Horse balm
Collinsonia canadensis
Baume de cheval
Plante très utilisée en médecine et en homéopathie.
Smilax est une liane qui laisse une feuille
après chaque segment de croissance. A sa sortie de terre, elle a de 4 à 6
feuilles.
La famille des smilax comprend de nombreuses espèces dont une bien connue de nos amis provençaux : la salsepareille.
Elle se reproduit très facilement et semble être la terreur des jardiniers locaux !
Au premier plan, la muscadine : c'est la vigne sauvage! Elle est désormais recultivée en Georgie par les viticulteurs.
Cette liane produit des excroissances en direction du sol pour lui permettre de s'alimenter.
Identification : la visite continue en images !
Précision de Marie-Claude lectrice :
Hepatica s'appelle en français "hépatique" et ce nom parait-il provient de la forme de sa feuille qui ressemble à des lobes de foie...
On en trouve spécialement sur le versant nord de la Sainte Baume...
Mike répond à mes questions :
Depuis combien de temps êtes-vous engagé dans ce combat?
Je suis intéressé par la nature et les plantes indigènes depuis que je suis jeune et ne vois aucune raison de changer. Je suis engagé au niveau local dans la section de l'ouest de la Georgia Native Plant Society (GNPS). Mon épouse et moi avons participé à sa création. J'en suis membre directeur et responsable du website.
Pourtant mon intérêt reste le sauvetage de plantes et l'enseignement. Je suis qualifié pour diriger un groupe de sauvetage et avec l'accord de l'association nationale, je dirige des opérations sur des propriétés qui vont être développées. Je suis le responsable des sites des deux organisations.
Comme beaucoup de propriétés ici,
celle de Mike possède une retenue d'eau...
... dont le surplus se verse dans la "creek"
ci-dessous.
Attention ! En cas de fortes pluies, ce devient un
véritable torrent emportant tout sur son
passage...
Quelles sont les activités de
l'association ? Réunions, sauvetage de plantes,
restauration du sentier de Buffalo Creek (enlèvement de plantes envahissantes, plantation de plants indigènes avec signalisation, parterre de démonstration dans le jardin de l'association "Les
Maitres jardiniers", interventions auprès de groupes et d'écoles à leur demande, aide à l'identification auprès de groupes ou dans des propriétés. Demain, je dois me rendre au musée de l'or de Villa Rica
pour l'aider à aménager un parcours botanique.
Nous avons des contacts avec le jardin botanique de Birmingham, Alabama et l'Université de West Georgia où d'ailleurs j'interviens.