Il fait chaud en Géorgie ! Le ventilateur est présent dans toutes les pièces comme ici dans le salon. On le trouve aussi à l'extérieur sous des abris (lieux de pique-nique par exemple).
Par contre, il n'est pas toujours utilisé à bon escient. Deux exemples :
- vu dans une salle de danse, en hiver. Comme il faisait froid, le chauffage a été poussé à fond dans un premier temps. Evidemment, au bout d'un moment, cela devenait insupportable ! Pas de problème, les ventilateurs ont fonctionné !
- j’ai vu dans une station-service de Watkinsville, en plein hiver, sous un abri pour pique-nique où personne n'etait en train de manger, les ventilateurs tourner comme en plein été !
Le compagnon indispensable de l'engin ci-dessus, le voici : l'unité d'air conditionné. Dans beaucoup de cas, je le subis plus que je ne l'apprécie. Toutes les maisons en sont dotées. Comme elles sont toutes situées à l’extérieur, c’est une magnifique opportunité jour les voleurs. A Carrollton, une bande qui s’était spécialisée dans ce trafic peut apprécier désormais l’air conditionné … en prison !
Outre les ventilateurs le salon s'orne également d'une cheminée. Tout comme dans notre précédente maison, nous ne l’utilisons jamais... Il semble que pour beaucoup de maisons, les cheminées n’aient qu'un rôle décoratif. En général, elles sont toutes adossées à un pan de mur extérieur. Curieusement, lorsqu'une maison est en ruine, c'est la seule partie qui reste debout...
A la fin de leur voyage, les visiteurs sont souvent pris par une envie pressante. Ces toilettes, situées juste à côté de la porte d’entrée (photo), sont là pour les accueillir. J’ai trouvé cette idée fort sympathique !
D’un pays à l’autre, les normes sont différentes. Que dirait une commission de sécurité en France à propos de la distance entre point d’eau et électricité ?
Chaque chambre est dotée d’un « dressing room » (vestiaire). Sur la photo, l’étage supérieur m’appartient et l’autre est à ma dulcinée. Et les autres pans de murs me direz-vous pour qui sont-ils ? Je vous laisse deviner…
J’ai trouvé cet arrêt de porte très pratique car, facile à poser, il est aussi réglable.
J’apprécie que la salle de bain attenante à notre chambre à coucher soit de plain-pied. A l’étage, les autres douches sont plus classiques : il faut escalader la baignoire avant d’y entrer.
Encore merci à Cessany pour ses photos : je crois que je vais l'embaucher en CDI pour le blog !
Lorsque ma sœur m'appelle sur Skype, elle ne manque pas d'observer ce qui m'entoure et par voie de conséquence, de me poser plein de questions sur mon environnement proche. Voici l'occasion de satisfaire sa curiosité.
Américano ne va pas essayer d'épuiser la question du logement dans ces quelques lignes : ce sera plutôt l'énoncé de quelques découvertes que j'ai pu faire en m'installant ici.
A notre arrivée, la cuisine était équipée : c'est l'usage ici de laisser les équipements ménagers comme ces deux fours...
...ou le réfrigérateur, dit "Américain" (en France...)
Nous avons trouvé fort pratique cette étagère en hauteur.
A Carrollton, nous en rêvions : la prise sous le plan de travail ! Amis voyageurs : si vous comptez venir nous voir et que vous apportez un appareil électrique, munissez-vous d'une prise adéquate ! ! En effet, les prises américaines et françaises ne sont pas compatibles !
Voyez vous-mêmes !
Au milieu de la cuisine, siège "l'ilot". Très pratique comme plan de travail, il permet en outre le rangement.
Pour permettre une bonne accessibilité et un maximum de stockage, ces étagères tournantes.
Un espace bureau a été prévu pour accueillir le cuisinier du troisièmement millénaire et son ordinateur. Comme nous ne sommes que du deuxième, nous nous en servons surtout comme espace de rangement ! Bien pratique quand même...
A la lumière des quelques lignes de cet article, on pourra trouver quelques raisons de relativiser ce qui nous atteint aujourd'hui en terme de pandémie. En effet beaucoup d'observateurs ont relevé un parallèle étonnant entre la "grippe espagnole" qui frappa le monde il y a un siècle et celle d'aujourd'hui. Le présent article est écrit avec la base de données constituée des articles du Carroll Free Press, journal du comtéde Carroll à laquelle s'ajoutent quelques éléments d'articles glanés sur Internet.
Par une affiche similaire parue le 11 octobre 1918, le Conseil de la Santé prévient qu’il y a entre 35 et 40 cas de grippe espagnole dans la ville de Carrollton et que suivant ses recommandations, le Maire et le Conseil Municipal ordonnent que toutes les écoles, églises, cinémas, salles de billard, lieux de rassemblements soient fermés jusqu’à nouvel ordre.
Il est demandé à tous de ne cracher ni sur les trottoirs ni sur le parquet d’aucun bâtiment de la ville.
Il est demandé aux parents de garder leurs enfants à la maison.
Tous les docteurs doivent faire un rapport chaque jour au secrétaire de mairie.
Près de 200 000 personnes se rendaient à cette parade de l’Emprunt de la Liberté à Philadelphie contribuant ainsi à la dissémination de la maladie dans cette ville.
La grippe s’est souvent compliquée en d’autres pathologies et comme dans le cas qui nous préoccupe ici, le corps médical est un des premiers touché.
Ainsi en janvier 1918, on apprend que le Docteur R.E. Foster vient de mourir au Camp Gordon de pneumonie. "En présence de centaines d’amis, ses funérailles se sont déroulées à l’église méthodiste et son enterrement intervenait au cimetière municipal avec les honneurs maçonniques.
Pour la population de Carrollton, la mort par pneumonie (janvier 1918) du Docteur Foster au Camp Gordon, Atlanta, Ga, est le premier triste incident dans notre préparation pour la guerre. Par patriotisme, il avait le désir de servir son pays en s’occupant des souffrances humaines. Il se portait volontaire l’été dernier et était nommé lieutenant au service de santé. Alors qu’il avait acquis une grande popularité auprès des garçons du camp, il fut saisi par la grippe qui se transforma peu après en pneumonie le conduisant à sa mort.
Ses admirateurs lui prédisaient une splendide carrière mais il a été abattu par cette insidieuse maladie. Il est mort comme il a vécu : au service des autres.
Paix à son âme. »
Dans un numéro de novembre 1918, un ami de Benjamin Lee McLain fait son panégyrique
« Nous avons appris par télégramme son décès le 4 novembre. Né le 5 mars 1887, il était dans l’armée à Camp Hancock. Que son père, sa sœur, sa famille et ses amis sachent qu’il n’est pas mort mais seulement endormi dans les bras de Jésus.
C’était un fils et un frère dévoué ayant un mot gentil et un sourire pour chacun et le connaitre, c’était l’aimer.
Il y a un mois, il attrapait une de ses maladies redoutées dont la pneumonie. Tout ce qu’il était possible de faire le fut mais le Seigneur tout puissant avait besoin d’un autre ange et nous prenait notre cher Lee.
Il n’était membre d’aucune église mais mous croyons qu’il se repose maintenant après avoir écrit à son père « Ne vous inquiétez pas pour moi car je sais que Dieu va prendre soin de moi et de vous. On m’a donné un Testament que je lis quand j’ai le temps. Priez pour moi.
On l’enterrait pour son dernier sommeil à Oak Grove.
Un ami précieux est parti
La voix que nous aimions s’est figée
Il reste une place vacante dans notre maison
Que nous ne pourrons jamais remplir. »
Un ami
Une des premières victimes du comté : le marin Charles Rabun de Villa-Rica..
A Boston, des volontaires de la Croix-Rouge fabriquent des masques.
Durant la guerre, les affaires ne cessent pas. La publicité s’en sert comme support en toutes occasions. Ici, il s’agit de vendre un médicament.
« La grippe espagnole s’étend rapidement.
Les personnes affaiblies sont les premières victimes. Fortifiez-vous en prenant Tanlac.
D’après les rapports des autorités de santéfédérales, il semble maintenant que pratiquement chaque état sera sérieusement affecté par la grippe espagnole. Ce n’est pas seulement une terrifiante menace pour la population mais elle est capable d’affecter le cours de la guerre dans tous ses aspects. La Marine annonce déjà que dix pour cent de ses employés sont atteints.
La maladie a fait ses plus grands progrès dans l’est où les victimes se sont comptées par milliers. Les autorités civiles et militaires demandent au public de prendre toutes les précautions pour empêcher sa propagation. Dans beaucoup de villes, les écoles, les églises et les théâtres sont fermés et les rassemblements de tous genres interdits.
Les autorités médicales s’entendent pour dire que les personnes affaiblies sont les premières victimes de cette épidémie. Si vous vous sentez fatigué, faible prenez compte de cette annonce rapidement. Vous êtes en grand danger car on attrape facilement cette maladie contrairement aux personnes en bonne santé qui sont capables de la rejeter. Le bon sens pour y échapper est de fortifier votre constitution. Et comme le dit le vieil adage « Une once de prévention est mieux qu’une livre de traitement ». Si vous êtes en mauvaise condition, commencez dès maintenant à bâtir votre résistance. Rien sur terre ne peut le faire mieux que Tanlac : ce puissant tonic donnera à votre système les éléments pour combattre les germes de la grippe.
Premièrement, Tanlac vous donne l’appétit pour une nourriture saine et assiste vos organes. Par ailleurs, Tanlac est le fortifiant idéal pour combattre les effets de la grippe. Des centaines de milliers le prennent au quotidien avec des résultats gratifiants.
En complément de ce traitement, il est nécessaire de conserver vos intestins en bon état de fonctionnement en prenant Tanlac Laxative (livré avec chaque bouteille de Tanlac). Il est également important d’observer de règles d’hygiène au quotidien : dormir dans des chambres bien ventilées, prendre l’air frais, faire de l’exercice et rester éloigné des foules.
Vous les trouverez à Carrollton chez les pharmaciens comme dans pratiquement toutes les villes d’Amérique. »
Tanlac (sur le Net « Tanlac est vendu au public au moyen d’extravagantes et absurdes réclames. D’après un examen du Laboratoire de Chimie, il ressort que Tanlac est essentiellement un extrait vineux contenant 15,7% d’alcool, extraits de gentiane, rhubarbe et réglisse avec une large proportion de glycérine. » Jour.A.M.A., 5 juin 1915)
En dépit de cette révélation de fraude (1915), Tanlac s’est vendu au moins 30 années de plus. La bouteille de la photo date de 1942.
En 1933, 100 produits (dont Tanlac) dangereux, trompeurs et sans valeur étaient mis en lumière par une exposition itinérante créée par les responsables de la FDA (Food and Drug Administration) qui n’avait pas le pouvoir de les retirer du marché. Elle fut si choquante qu’elle fut surnommée « la chambre américaine des horreurs » par un journaliste qui accompagnait Eleanore Roosevelt en 1936 lors de sa visite. Pou éviter ces débordements et protéger les consommateurs, fut votée peu après une loi (Federal Food, Drug and Cosmetic Act) permettant à la FDA de réguler les produits médicaux, cosmétiques et alimentaires.
Seattle, personnels de police portant un masque
Quelques chiffres (d’après le Centre de Contrôle et de prévention de la maladie)
Maladie identifiée dans le personnel militaire au printemps 1918.
500 millions de personnes infectées (1/3 de la population mondiale) dont 50 millions de décès (675 000 pour les USA).
Mon ami Michel avec qui j'ai poursuivi la recherche sur la guerre de 14-18 me fait parvenir un article intéressant paru dans la revue d'histoire "Entre-temps". Celui-ci nous fait découvrir en quoi la Grande Guerre a influencé le tourisme y compris pendant celle-ci. Rappelons-nous que l'un des articles traitant des lettres des soldats y faisait grandement allusion...
Présentement, les Américains que j'ai rencontrés ont trois destinations de choix : les plages du débarquement en Normandie, Paris, la Provence. Michel ajoute : Versailles et les châteaux de la Loire.
Parce qu'on pensait sa pratique impossible, le tourisme était jusqu'alors complètement délaissé par les chercheurs. Faute d'études approfondies sur le sujet, la Première Guerre mondiale resta...
La bibliothèque de Winterville nous ayant invités à célébrer Saint Patrick, un des musiciens a proposé cette émouvante chanson. Je ne résiste pas au plaisir de vous la faire écouter.
Hélas, en raison du confinement, le concert n'a finalement pas eu lieu...
Dropkick Murphys Green Fields of France Sad Irish Music Eric Bogle Green Fields of France Green Fields Are Now Gone Green Fields of France Lyrics Green Fields of Canada The Celtic Thunder Green ...
The Victory Garden de Rhys Bowen (photo ci-dessous)
Le club du livre de Winterville nous avait proposé cet ouvrage en discussion au mois de février. Le titre fait référence au nom que le gouvernement américain avait donné aux jardins qu'il avait appelé à faire durant la première guerre mondiale.
Ce livre aborde de nombreux thèmes et les traite brillamment :
- l'émancipation de la femme : elles ont remplacé les hommes dans tous les domaines. Emilie, l'héroïne de l'histoire va s'engager dans l'armée des femmes et sera, de ce fait, envoyée sur un front bien particulier, celui de la production agricole, privée des hommes. Ce sera pour elle l'occasion de se libérer de la tutelle de ses parents...
- la grippe espagnole qui a atteint tous les belligérants et a fait mourir plus de soldats que la guerre elle-même (au moins en ce qui concerne le comté de Carroll). Emilie la combattra à sa manière avec des recettes de tisane : dans son village, aucune personne ne mourra...
- les relations personnelles des soldats avec les populations locales. Dans le village d'Emilie, on soigne les aviateurs australiens. Elle en rencontrera un et imaginez la suite...
Je recommande chaudement la lecture de ce livre aux lecteurs d'Américano qui devront préparer leur mouchoir car il est plein de rebondissements dramatiques.
Deirdre, la bibliothécaire de Winterville présente le susdit livre. Comme elle n'a pas assez d'exemplaires pour tous les participants du club du livre, elle en emprunte aux autres bibliothèques. C'est la première fois que je vois une bibliothèque prêter un instrument....
Humour
Quand je mourrai, je veux le faire comme mon grand-père qui mourut en paix pendant son sommeil. Sans crier comme les passagers de son véhicule.
Vu chez mon réparateur de vélo : mangez bien et faites de l'exercice. Mourez de toute facon....
On n'arrête pas le progrès !
Le papa de Cessany est fier de nous présenter son nouvel appareil à semer. Il suffit de tourner la manivelle !
Il m'a fallu un long moment pour comprendre le fonctionnement de cette bonde allant même jusqu'a démonter le système ! Voyez plutôt....
Merci à Cessany pour la démonstration.
Pour aider le client à choisir le degré de cuisson de son steak, un restaurant d'Athens propose cette photo explicative.
A l'arrivée des tablettes correspond l'arrivée de la casse de la vitre de la tablette. C'est ce qu'a compris une petite entreprise d'Athens qui s'est spécialisée dans sa réparation.
Coup de gueule
Scène de la vie quotidienne à Warner Robins : voilà ce qui peut arriver si vous êtes expulsés de votre logement. Relativisons : depuis plus de 12 ans que j'habite ici, c'est la première fois que je constate ce phénomène....
Cette jeune femme sert au restaurant Big City Dinner d'Athens. Ici, personne ne fait de remarques à propos d'un foulard. Si ! Une fois, un ami m'a dit qu'il ne comprenait pas la position de la France sur cette question...
Vie quotidienne
Ici, le changement de propriétaire du véhicule inclut le changement de l'immatriculation. En haut, la plaque précédente quand Cessany était la propriétaire de la voiture et au-dessous la nouvelle où je suis le propriétaire. Le petit autocollant en bas à droite est payé tous les ans et arrive à échéance le mois de votre naissance.
Actualité
Santé : Il n'est pas possible de taire dans cette newsletter la pandémie de coronavirus. Ici en l'espace de 24 heures me sont parvenues les annonces suivantes :
- le festival international où notre orchestre devait représenter la France est supprimé à Perry ;
- la bibliothèque de Winterville nous avait invités à l’occasion de la Saint Patrick. Comme elle est fermée, le concert est annulé ainsi que le club mensuel du livre le dernier jeudi du mois ;
- les gymnases sont fermés donc pas de ping-pong pour moi pendant un certain temps ;
- l'école de Cessany est fermée. La direction réfléchit sur la possibilité d'envoyer du travail aux enfants par Internet...
- tous les parcs étant fermés, la promenade à vélo prévue pour promouvoir le Chemin de la Luciole (Firefly Trail) est annulée.
Depuis que je vis ici, c'est la première fois que je vois des étagères vides au magasin Publix. Depuis, nous avons résolu de passer commande par Internet et d'aller chercher nos produits qui nous sont délivrés à la porte du magasin.
La maman de Cessany dans cet hôpital ne peut plus recevoir de visite. Communiquer par téléphone de chaque côté de la fenêtre n'est qu'un pis-aller.
Recensement
Le recensement de 2020 est lancé. Les résultats servent à fixer le montant des aides fédérales accordées aux localités pour les écoles, les routes et les autres services publics comme les transports ou les services d'urgence. Ils servent aussi à déterminer le nombre de sièges de chaque état à la Chambre des Représentants. Les informations sont collectées par Internet. Sinon, on peut demander à remplir un papier. Répondre à ce recensement est imposé par la loi. . En dernier recours, un agent de l'état peut venir collecter les informations.
Cette opération, prévue par la Constitution, se déroule tous les 10 ans. Les réponses sont privées et confidentielles et devraient prendre 10 minutes : Cessany a des doutes...
Le document en 13 langues donne l'adresse du website : my2020census.gov
Lors de la recherche sur la Grande Guerre, nous avons utilisé de nombreuses fois ce genre de tableau récapitulatif des recensements de 1900, 1910, 1920 pour localiser avec précision les soldats.
Pour terminer, je vous offre cette jonquille dont je ne suis pas peu fier : c'est moi qui l'ai plantée ! A notre grande surprise, elle n'est apparue que fin mars : nous étions habitués à Carrrollton à les voir fleurir fin janvier...
«10 femmes blanches de Ringgold, Lousiane, coupèrent 17 acres de coton et versèrent leur profit à la Croix Rouge. Les comités de femmes de Géorgie ont demandé à ce que l’ouverture des écoles soit différée pour que les enfants puissent aider à la récolte qui pourrait être compromise à cause du manque de main d’œuvre. La part que prennent femmes et enfants à cette importante récolte du sud a été décrite lors d’une conférence à la chambre d’agriculture d’Alabama à Birmingham. »
Les jeunes filles participent à des clubs de conserve. En août 1918, une page du Carroll Free Press est consacrée à la publication du règlement d’un concours qui est organisé pour elles lors d’une foire (date et lieux non précisés).
Voici les thèmes du concours : couture (première et deuxième année), tomates, fruits, produits du jardin, poivrons. Les récompenses vont de modiques sommes d’argent à des bourses d’études
Sans lien avec le paragraphe précèdent, il est annoncé en décembre 1918 que Mademoiselle Ruby Strickland a gagné le troisième prix à la foire du sud-est. Monsieur Candler, maire d’Atlanta, a donné 150 dollars couvrant toutes les dépenses d’une année à l’école agricole et mécanique. Qu’il soit chaleureusement remercié pour cet effort éducatif.
Les Jardins de la Victoire
Le titre de ce livre (The Victory Garden), que je viens de lire récemment, m’a incité à écrire cet article …
Dans un article de mars 1918, le maire, le conseil municipal et le club civique de Carrollton demandent « que tous les lots vacants qui ne sont pas cultivés leur soient confiés gratuitement. Leur projet est que lycéens et lycéennes les plus âgés plantent et cultivent un Jardin de la Victoire. Les propriétaires de tels lots sont priés d’entrer en contact avec Mr Lewis Sims qui est en charge des plantations. Encourageons ces jeunes gens à cultiver un jardin car tout ce qu’ils pourront produire servira à quelqu’un et devrait ainsi réduire le cout de la vie.
Des prix seront offerts pour les jardins les mieux cultivés et les plus productifs.
Les jardiniers sont les gens les plus chaleureux de la terre et chaque quartier de la ville en possède au moins un ou plus d’expérimentés. Ils seront très contents de conseiller les jeunes gens sur l’organisation, les plantations et les plants d’un Jardin de la Victoire. »
Notre jardin d’hiver (novembre 1917)
« Veuillez trouver ci-joint une liste des légumes poussant dans au moins un jardin des Clubs de conserve :
Haricots verts : 3 variétés
Pommes de terre irlandaises : 2 variétés
Fèves : 3 variétés
Poivrons doux
Poivrons forts : 5 variétés
Kohl rabbi
Chou-fleur
Cresson
Aubergine
Epinards
Moutarde : 3 variétés
Radis : 6 variétés
Choux : 5 variétés
Navets : 7 variétés
Tomates : 4 variétés
Endives : 2 variétés
Betteraves : 3 variétés
Colza
Oignons
Pois
Gombo : 2 variétés
Sauge
Herba à chat
Salades : 2 variétés
Si quelqu’un peut ajouter un légume à cette liste, nous serions contents que vous nous le communiquiez.»
Elles s’organisent et organisent
Les femmes s’organisent à Bowdon Junction (mai 1918)
« Le 9 mai 1918, Mesdames V.D. Whatley et CA. Meeks de Carrollton viennent rencontrer les femmes de cette petite communauté à l’école. Elles aident à organiser un club pour le progrès de la femme avec 17 membres. Un bureau de 4 personnes est élu.
Des équipes sont constituées pour organiser le travail demandé par la Croix Rouge, visiter les malades et suivre le programme. »
En décembre 1918, le bureau des femmes du comté de Carroll demande aux hommes de s’engager à sauvegarder la nourriture et à la protéger contre le gaspillage. « Je m’engage à partager l’abondante nourriture de mon pays avec ceux qui ont faim en Europe et qui sont dans la désolation sans que ce soit de leur fait. Je le fais en remerciement à Dieu pour nous avoir donné la victoire et donc fait le monde plus sûr pour la démocratie. Je préserve ainsi pour moi et les générations futures le grand idéal de civilisation et de chrétienté. »
« L’organisation pour la reconstruction en temps de paix sera plus difficile que celle en temps de guerre » déclare la présidente du Conseil National de Défense de Géorgie dès novembre 1918. Lors d’une réunion du comité exécutif, elle avertit que « au lieu de ralentir leur effort patriotique, les femmes doivent l’intensifier. La coordination des activités pour la campagne de paix a commencé. Celle-ci va couvrir tout le pays. Nous devrons répondre aux deux demandes principales du gouvernement que sont d’une part la production et la conservation de nourriture et d’autre part l’adaptation au monde du travail. »
En décembre 1917, une idée d’activité utile pour les filles est lancée : « Faites votre propre album à partir d’histoires drôles, dessins, articles locaux à envoyer aux frères, fiancés et amis dans les camps ou au front. Donnez-leur le plus possible la couleur locale ce qui sera très apprécié des garçons. N’escomptez pas la conservation car une fois l’album lu, les garçons n’en seront surement pas capables. »
Remerciements
Marian Christwell pour son travail iconographique
John Prechtel pour son aide à la lecture du Carroll Free Presss
Cet article est la compilation des articles de presse parus dans le Carroll Free Press (CFP) des années 1917 et 1918.
Pendant cette guerre, les femmes se sont retrouvées très impliquées.
Dès juin 1917, un Conseil du Comté de Carroll pour les vivres est mis en place dont le but est « la production et la conservation des aliments. Au cours de la réunion constitutive dans les bâtiments de la First National Bank, le Docteur Keese expose largement les besoins alimentaires du comté, de la Géorgie, des USA et du monde. Le rôle du conseil sera de coopérer avec celui de l’état. Dans chaque district du comté, un représentant du conseil recensera chaque personne (homme, femme, enfant) désireux de produire plus de nourriture et volontaire pour aider à la mise en place d’un marché des surplus. Par ailleurs, un comité de 5 personnes, assistées du président et du secrétaire, sera chargé de monter une compagnie qui gèrera une usine de conserves et établira un dépôt pour sécher les patates douces et stocker les autres produits. »
Des milliers de femmes sont nécessaires au travail de guerre ! (CFP mai 1918)
« Alors que le programme de guerre progresse, le gouvernement dépend des femmes pour répondre à l’énorme accroissement du travail dans le civil. En un an de guerre, les civils à Washington DC sont passés de 30000 à 70000 pour contribuer au programme de guerre. Sur les 40000 de plus, 25000 sont des femmes. Elles se sont investies dans les bureaux gouvernementaux et dans une moindre proportion dans les établissements alentours. Elles peuvent être utilisées de façon pratique dans 60 domaines différents allant de sténodactylo, comptable, secrétaires, dessinatrices à opératrice de télégraphe et téléphone, infirmières, en passant par inspectrices de sous-vêtements ou classificatrices d’empreintes. La Commission du Service Civil des USA presse les femmes d’offrir leur services vus les besoins urgents. Comme les hommes sont sous les drapeaux, les femmes doivent prendre leur place et permettre à la machine de guerre de fonctionner avec le maximum d’efficacité...
...Des représentants dans les bureaux de poste des grandes villes sont prêts à fournir des informations et des bulletins d’inscription vierges."
Comment les femmes peuvent-elles servir ? (juillet 1918)
« Le quota d’étudiantes de Géorgie pour la Réserve d’infirmières des Etats-Unis est de 375 jeunes femmes. Après leur formation, elles devraient rejoindre les hôpitaux pour permettre à leurs collègues expérimentées d’être envoyées au front. Sans elles, à terme, ce seront nos soldats blessés qui manqueront de soins.
Dans chaque état, le Comité Féminin de la Défense Nationale organise le recrutement du 29 juillet au 11 aout. Chaque président de section est chargé de celui-ci localement. Chaque nouvelle recrue participe à la deuxième ligne de défense. Après leur engament, il leur sera précisé où et quand s’effectuera leur formation. »
25000 infirmières recherchées
Un article signé de la Présidente de la section locale du Conseil de Défense National appelle « les femmes américaines à assumer leur pleine responsabilité dans la guerre car, à ce moment (aout 1918), un manque cruel d’infirmières dans les hôpitaux se fait ressentir. En effet, les titulaires habituelles ont été envoyées en grand nombre au front. 25000 femmes de caractère, intelligentes et bien éduquées désireuses d’exercer cette profession (et de gagner leur vie) soit au front, soit au pays sont recherchées pour remplir les écoles d’infirmières. Elles doivent avoir entre 19 et 35 ans. La victoire finale ne peut être envisagée si l’on peut protéger les travailleurs de l’industrie de guerre. De la santé du peuple américain dépend le moral des troupes. Les jeunes femmes sont donc appelées à se rendre à la plus proche station de recrutement. »
La Croix Rouge qui recherche 1000 infirmières par semaine justifie son appel : « Le nombre des victimes au front a augmenté vu l’intensification des combats. Si leur nombre n’augmente pas, il n’y en aura pas assez pour soigner les blessés en France. Nous faisons appel au patriotisme des femmes américaines pour répondre à ce besoin ! »
Le CFP fait appel aux jeunes femmes patriotes dans un article d’aout 1918.
« 7500 infirmières sont déjà parties du pays. La Croix Rouge nous en demande encore 5000 puis 30000 au 1er janvier. Ceci va éclaircir les rangs dans nos hôpitaux. Nous devons essayer de faire rentrer le plus possible de femmes de 19 à 35 ans dans la profession aussi bien pour servir ici-même qu’hors de nos frontières. Les femmes de 35 à 55 ans peuvent aussi se proposer comme aide-soignante. Ce serait un grand secours pour soigner les civils dans le pays.
Nous avons besoin de 100 infirmières du Comté de Carroll. »
Une armée de filles recherchée (juin 1917)
« Jeunes filles, voici l’occasion de faire quelque chose pour votre pays en jouant les bons samaritains pour les garçons qui vont combattre et mourir pour la paix et la sécurité de votre pays.
Chacun a besoin de 2 à 3 paires de bracelets à porter autour des poignets dans les glaciales tranchées de France. Ceci évitera des milliers des grippes donc de décès dus à la pneumonie. Pourtant ces bracelets ne sont pas fournis par l’état. Il n’y a que vous pour les leur fournir.
Le Colonel McCarthy qui travaille au confort des soldats fait appel à vous pour tricoter au moins une paire de bracelets pour l’un quelconque de vos frères comme le fait déjà sa fille. A l’intérieur, glissez un papier avec votre nom et adresse pour être connu du porteur.
Envoyez-nous votre nom si vous participez à cette campagne de tricot et faites-le savoir au Colonel. »
L’appel est entendu puisque en juillet 1917, une lectrice du journal lui écrit en reprenant tous les termes de l’article précèdent.
Début septembre 1917, il est annoncé, via le journal, « l’arrivée du manuel de tricotage. Il est demandé aux sections locales de produire en grand nombre (les besoins sont immenses et sont mal couverts) des habits chirurgicaux ainsi que des fournitures et vêtements hospitaliers et articles tricotés. »
Le même mois, une notice destinée aux tricoteuses de la Croix Rouge donne des précisions. « Une circulaire a été envoyée à toutes les sections sur comment tricoter les 8 pièces standardisées (pull sans manches, cache-col, casque, chaussettes de jour et de nuit, bracelets, carré de toilette, couverture de bouteille) autorisées par le Bureau des Femmes de la Croix Rouge. Le commissaire de celle-ci en France rappelle la nécessité pour les soldats qui affrontent le dur hiver dans les tranchées de porter des vêtements chauds. Les officiers demandent que ces articles soient envoyés avant Thanksgiving de manière à combattre le manque de charbon et la hausse de tuberculose. »
La dernière partie de l’article est consacrée aux directions pour tricoter un pull sans manche.
Des millions de tricoteuses sont au travail pour subvenir aux besoins des soldats qui affrontent le froid dans les tranchées. En aout 1918, le point est fait sur cette question par la Croix Rouge : « Quand nous avons appris par le bureau de l’industrie de guerre que le nombre de pelotes serait grandement réduit, nous avons acheté sur le champ toutes celles destinées au tricot. A ce jour, nous en avons 1 400 000 livres prêtes à être distribuées dans nos sections locales. Il est possible que nous en obtenions un peu plus du gouvernement dont il n’aurait pas l’usage… L’ensemble sera toutefois bien en-dessous des 10 millions que nous avons utilisés l’an passé. Nous sommes donc en train de rechercher comment ne produire que les vêtements essentiels. Par la suite, nous serons en mesure d’annoncer notre programme de tricotage...
...En plus du stock annoncé, nous avons à notre disposition 1 600 000 chandails, 134 000 écharpes, 384 000 bracelets et nous espérons qu’avec ce que nous produirons, nous serons en mesure de répondre aux besoins de nos hommes pour l’hiver à venir...
...Nous portons à la connaissance des femmes qui ont déjà tricoté que de septembre 1917 à juin 1918, la Croix Rouge a distribué 5 875 000 vêtements tricotés aux militaires. A la demande de l’industrie de guerre, nous engageons les individus et les sections locales à ne pas acheter la laine mais à attendre d’être servis par nos soins. »
Le besoin des fermes
Un article de The Commoner repris en mars 1918 par le Carroll Free Press fait état de la nécessité de trouver 1 million d’hommes pour un nombre égal de fermes qui devront être labourées à partir du dégel.
« Nous espérons que les patriotes qui ne sont pas dans les tranchées répondront aux besoins d’une humanité affamée et de millions d’enfants sous-alimentés. S’ils refusent, qu’on les enrégimente. Les plus riches devraient être les premiers à répondre car chaque acre de terrain peut produire des céréales alimentaires. Notre pays peut produire une abondante nourriture pour notre peuple ici-même, nos fils en France et nos alliés. Cette production est sans doute plus importante pour les hommes en ce moment dans les tranchées que les munitions...
...Chaque homme, femme, jeune homme doit être entrainé a l’usage de tout l’équipement de la ferme (surtout le tracteur, la charrue et le matériel laitier) dans des lieux spéciaux qui doivent être prévus immédiatement dans toutes les grandes villes du pays. Les femmes doivent apprendre la traite et les autres travaux de la ferme de manière à assister les épouses des fermiers...
...La guerre ne sera gagnée que par la récolte des champs américains. Napoléon disait « Une armée voyage sur son estomac ». Nous ne devons pas produire de la nourriture que pour nos soldats mais aussi pour les Français qui, dans le passé, partagèrent leurs biscuits avec nos pères fondateurs et versèrent leur sang généreusement pour la liberté.
Les lieux d’entrainement doivent être établis jusqu’au printemps pour permettre aux élèves d’y être éduqués aux travaux agricoles avant d’être envoyés à la terre où leurs connaissance seront mises immédiatement à profit.
Tous les trains de grain et de nourriture devraient avoir la priorité sur les autres trains. Arrivés à destination, ils devraient être déchargés avant tout autre fret. »
Cette amie me demandait quel temps nous avions en ce moment*. Pour lui répondre en partie, j'ai décidé de consacrer ma sortie quotidienne à la présentation de mon village sous le soleil. Vite, il est un peu plus de 16 heures et le soleil décline...
*Malgré quelques épisodes pluvieux, l'hiver a été pour l'instant (10 janvier) très clément.
En tout bien, tout honneur : le jardin de notre maison. Contrairement à Carrollton, il est entouré d’une clôture, legs du propriétaire précèdent qui avait un chien.
Devant notre maison, nous avons planté quelques jonquilles l'an passé et si le temps se maintient, nous ne devrions pas tarder à les voir apparaitre.
Dans la partie la plus ancienne de notre lotissement se tient cette maison. La terrasse couverte du devant est appelée "porch" et fait partie de la tradition locale : un très grand nombre de maisons en sont équipées.
Le bâtiment à gauche est l'ancien lycée de Winterville. Fermé pendant des décennies, il vient d'être rénové et sert de centre social. Le bâtiment de droite est l'ancien auditorium et est en cours de rénovation.
Les croyants ont le choix : deux églises (baptiste à gauche, l'autre méthodiste) pour environ 1200 habitants !
La bibliothèque, autrefois maison d'habitation, vient juste d'être rénovée.
Elle est flanquée du petit musée du médecin de campagne. J'aime beaucoup ces petits musées locaux à thème très spécialisé. La ville a eu la bonne idée de sauvegarder le cabinet d'un médecin qui prenait sa retraite pour conserver cette mémoire.
Toujours dans le même coin, la librairie des Amis de la bibliothèque recycle en revendant à bas prix les livres que les villageois lui apportent. Les bénéfices sont au profit de la bibliothèque. La petite estrade devant le porch permet de recevoir des orchestres locaux au printemps et en automne. Les spectateurs bénéficient de l'ombre des arbres et peuvent tout à loisir s'asseoir sur un banc ou s’allonger sur l'herbe. Elle est pas belle la vie ?
Les lecteurs d'Américano sont avertis de la création d’un sentier de randonnée allant d'Athens à Union Point. Empruntant l'ancienne voie de chemin de fer, il est bien normal qu'il longe l'ancienne gare restaurée. En ce moment, les travaux sont en cours pour réaliser la traversée du village. Avant de couler la dalle de ciment, il faut faire quelques aménagements en particulier veiller au bon écoulement de l'eau...
Quelques centaines de mètres plus loin, on est surpris par les moyens nécessaires à la réalisation de ce projet.
L'ancienne forge sert actuellement de dépôt technique pour le village mais j'ai oui dire qu'il pourrait être rénové : ce serait une bonne chose pour son cachet...
Après le plus petit musée du monde, la plus petite banque mais le bâtiment toutefois n'a pas perdu sa vocation première : il abrite désormais un cabinet comptable !
Le jardin communautaire a pris ses quartiers d'hiver. Quelques plates-bandes sont réservées à la production de légumes pour Food-Bank.
A proximité, ce parking, jamais utilisé, accueille nos folles parties de pétanque. En été, l’ombre du pécanier (à gauche) est bien appréciée.
Le bureau de poste venant de fermer, une employée rapporte le courrier qu’elle a collecté dans la boite.
La newsletter s'enrichit de deux nouvelles rubriques :
La première "copinage" sera destinée à promouvoir les actions ou produits des amis d'Américano.
La seconde "vie quotidienne" aura pour but grâce à quelques images (ou interview ou...) de montrer quelques aspects peu connus de la vie américaine.
Humour
Noter que je ne l'ai pas mis dans la rubrique "On n'arrête pas le progrès" !
Y a-t-il une vie après la mort ? Sautez la barrière et découvrez-le !
Coup de gueule
Je n'en avais pas rêvé mais on l'a fait quand même : le gonfleur de ballons de baudruche ! Ce magnifique dispositif était déployé à l’ occasion de l'anniversaire de la petite fille de mon ami Bill.
Cette publicité avait attiré mon œil au supermarché : il faut dire que pour envoyer de l'argent en France, $5 cela me serait revenu bon marché. Renseignement pris : en supplément, il faut payer des frais au prorata de votre envoi et le bénéficiaire de celui-ci devra lui aussi payer pour recevoir son argent. C'est ce que font les autres banques ! A ma connaissance, il n'y a pas de loi aux USA sur la publicité mensongère...
Beaucoup de mes contacts se plaignent du suremballage et de l'emploi intempestif du plastique qui l'accompagne. Autant vous dire que nous sommes particulièrement concernés. En témoignent ces quelques photos prises un jour ordinaire au magasin Publix au rayon "produits frais". Quelques-uns sont quand même vendus en vrac. Pour moi, cette nouvelle tendance est délirante.
Evidemment à la caisse on nous propose... des sacs plastiques pour transporter nos produits ! A chaque fois, nous indiquons que nous n'en voulons aucun attendu que nous avons maintenant une collection de sacs réutilisables.
Greenpeace réagit à sa façon en publiant une vidéo parodique visant plus spécialement le magasin "Target". Efficace ?
On n'arrête pas le progrès !
Le petit carré branché sur le téléphone dans lequel on devait glisser sa carte bancaire pour payer, a évolué. Il est désormais autonome et relié à une tablette. On y introduit sa carte et le reste de l'opération s'effectue sur la tablette. Beaucoup de commerçant sont désormais équipés de ce dispositif.
Aller au concert est bien facilité maintenant car il n'est plus utile de faire une longue queue pour acheter son ticket. Cela peut se faire en ligne. Le jour dit, il suffit de venir avec son billet virtuel sur son téléphone portable. Muni d'un scanner, un employé de la sécurité en vérifie la validité. Je ne sais pas si c'est ce dispositif qui a mis en joie Cessany....
Notes de lecture
La Gazette de Winterville
Dans notre comté, le service d'ambulances est assuré par une compagnie privée : National EMS. Comme la plupart des autres compagnies de même type, les véhicules sont aussi utilisés pour des transports non urgents. Il n'y a pas de véhicules réservés si bien qu'en cas d'urgences, il se trouve que parfois aucun n'est disponible rapidement. Ce n'est pas moi qui le dis mais il apparait qu'il est plus profitable de traiter les cas non-urgents. D'après les professionnels de sécurité, les temps de réponse ne sont pas bons.
Deux solutions sont envisagées :
- confier aux pompiers les services d'urgence ;
- demander au service d'ambulance d'avoir deux divisions séparées. En ce cas, les ambulances réservées aux urgences ne seraient jamais utilisées pour des transports non-urgents.
Vive le privé !
Copinage
Mon amie Marla partenaire de danse est aussi une photographe avertie. Elle vient de publier son propre website avec ses œuvres.
Les travaux de création du Firefly Trail (sentier de randonnée Athens - Union Point) viennent juste de commencer pour ce qui concerne la traversée de Winterville.
Pour célébrer l'évènement, les enfants de l'école ont peint une fresque sur le mur de la librairie.
Beaucoup d'habitants sont très impatients de voir se concrétiser ce projet.
Cette photo a été prise dans une pâtisserie de Locust Grove. Ce n'est pas la première fois que je vois de tels "murs" de bonbons. Je suppose qu'ils sont sponsorisés par les dentistes du coin....
La ville de Madison possède un marché fermier couvert où les produits locaux bio de la région sont en vente. Cette lessive artisanale vendue en vrac vient d'y faire son apparition. Je n'ai pas encore testé...
Le nombre d'hispanisants est très important en Géorgie. L'école où travaille Cessany a créé un bureau chargé de leur accueil. Dans le même ordre d'idée, des enseignants bilingues aident à la relation parents/enseignant...
Dans le rétro
Tous les ans en période de Noël apparaissent dans les magasins ces magnifiques poinsettias. Ils sont très prisés du public qui les achète largement pour orner les appartements au moment des fêtes.
En visite à Greenville (Caroline du Sud), nous avons découvert par hasard que la plante tire son nom d'une gloire locale : Joel Roberts Poinsett. Celui-ci, diplomate en représentation au Mexique, a introduit cette plante aux USA. La ville s'orne de plusieurs sculptures du même genre pour honorer ses représentants célèbres...
Cette newsletter sera la dernière de l'année et Américano retrouvera ses lecteurs en 2020. Bonne année à tous !
Je viens de finir la publication des articles liés aux lettres des soldats de Carroll durant la Grande Guerre. Je m'interroge sur l'intérêt des lecteurs pour d'autres articles. Par exemple :
- lettres des soldats après la fin de la guerre : fin 1919, tous sont rentrés...
- les publicités faisant allusion à la guerre et parues durant celle-ci dans le Carroll Free Press
Ami lecteur, tu as la parole !
Notes de lecture
Pachinko de Min Jin Lee
Le Japon, la Corée n'évoquent la plupart du temps que des clichés pour nous Européens. L'auteur nous fait découvrir ici l'attitude du Japon colonial en Corée (première moitié du XXème siècle) puis celle des Coréens qui s'y sont expatriés.
Tout au long de l'épopée, le racisme à l'égard des Coréens est omniprésent ainsi que la brutalité de la répression lorsque certains veulent faire valoir leurs droits.
J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque. Il était le thème du "club du livre", rencontre de discussion mensuelle autour d'une lecture commune. La bibliothécaire désolée m'a déclaré que les lecteurs n'avaient pas aimé car il n'y avait pas de "fin heureuse". Des années de lavage de cerveau à coup de Walt Disney, ça fait des ravages !
Pour ma part, j'ai lu ce livre avec beaucoup d'intérêt et souvent d'émotion. Je vous le recommande si lire en anglais ne vous rebute pas et si vous pouvez vous passer d'une "fin heureuse" !
Le pachinko est l'un des jeux d'argent les plus populaires du Japon. Tout comme les flippers traditionnels, des billes sont propulsées sur un plateau de jeu, et le joueur tente de les faire entrer...
Ce jeu n'est pas le héros de l'histoire mais il est présent en permanence car plusieurs membres de la famille coréenne deviennent propriétaires de salles de jeux.
Born a crime (Naitre, un crime NDLR)
Au travers de ce livre, son auteur, Trevor Noah nous raconte son enfance pendant l'apartheid et juste après la fin de celui-ci en Afrique du Sud. Ce récit sans complaisance n'est jamais larmoyant car l'auteur doté d'un optimisme à toute épreuve et d'une mère de même nature, nous montre que chaque expérience est une bonne leçon de vie dont on peut s'enrichir.
Livre très intéressant que je conseille aux lecteurs d'Américano.
L'arbre qui s'appartient (traduction du titre) est le premier chapitre d'une série d'histoires recueillies en Géorgie. Celle-ci nous intéresse au plus haut point puisque ce chêne blanc, qui existe vraiment, appartient au patrimoine d'Athens ! En fait, celui-ci est un rejet du premier, abattu par une tempête en 1942. Un plaque à proximité indique : "Pour le grand amour et la considération que je porte à cet arbre ainsi que le désir de le protéger, je lui transmets à jamais sa possession et celle de la terre autour dans un rayon de 8 pieds. William H Jackson"
Le Colonel W H Jackson, professeur à l'université de Géorgie, possédait une maison et de la terre sur laquelle se tient cet arbre. Il appréciait son ombre. Devenant vieux, il décida de porter l'arbre à son testament. Si l'arbre existe vraiment, l'histoire est une pure invention mais moi, ça me fait rêver ! A croire que je ne suis pas le seul puisque d'autres arbres ont connu le même sort que celui d'Athens!
Humour
Merci à Kurt mon fournisseur officiel !
Le saviez-vous ?
Beaucoup de nouvelles voitures ont un capteur qui avertit le conducteur de l'approche d'un obstacle lorsqu'il fait marche arrière.
Vous pensez que Ford, General Motor ou Chrysler l'ont inventé ? Non, mais alors un constructeur européen ? Pas du tout, c'est un fermier japonais du nom de Kawasaki qui a trouvé ce système simple et efficace ! Celui-ci émet un son aigu si le véhicule rencontre un obstacle.
Ci-dessous, image du premier prototype.
Traduction : les cinq premiers jours après le week-end sont les plus durs.
Affiche vue chez mon réparateur de vélos : supplément de $5 pour les râleurs !
On n'arrête pas le progrès !
Depuis quelques temps, lors de concerts, j'ai vu fleurir des guitares basses à 5 cordes. Jusqu'à présent, celles que j'avais vues n'en comportaient que 4. Poussé par la curiosité, j'ai demandé à un bassiste quelle était l’utilité de la cinquième corde. D'après lui, cela permet d'obtenir des notes plus graves.
L'école de Cessany, au moyen d'une affiche postée dans les toilettes, rappelle à chacun la nécessité de bien s'hydrater. Chacun peut s'évaluer grâce à la couleur de son urine. Simple et j'espère efficace.
Dans une rue de Winterville, j'ai découvert ces coupelles qui sont en fait des abreuvoirs pour insectes. Chaque couleur permet d'attirer des insectes différents. Ce dispositif s'inscrit dans le cadre d'une étude menée par l'Université de Géorgie.
Le trottoir qui mène au village s'arrête désormais à une centaine de mètres de notre maison. Comme ici, piétons et cyclistes y sont les bienvenus, c'est un grand plaisir pour moi de l'emprunter plusieurs fois par semaine ...en toute sécurité !
Que du bonheur !
Au printemps et en automne, les amis de la libraire offrent, chaque samedi soir, un concert gratuit en plein air. S'y succèdent deux groupes ou chanteurs. C'est un agréable moment dans un cadre magnifique : lampions à la tombée de la nuit, arbres, pelouse, maison victorienne en toile de fond... C'est devenu un rendez-vous où les artistes locaux rêvent de se produire.
Coup de gueule
Vous connaissez mon amour immodéré pour les écureuils mais il m'arrive parfois d'être pris d'une envie tout aussi immodérée d'en faire un ragout* ! Rien n'arrête ces petits rongeurs pas même le plastique très dur de cette boite dans laquelle nous conservions des graines pour les oiseaux
*Un ami à qui je disais que j’aimais les écureuils me répondit un jour : « Moi aussi, ils sont très bons… »
« C’est un important moment pour nous : Détroit est la plus belle ville où je suis allé. Nous sommes allés au Canada hier et demain, dans le New Jersey avec 200 voitures. Nous en ramènerons une centaine à Détroit...
...Nous campons aux abords de Philadelphie dans le parc (3000 acres) de Duke (ci-dessus, l’homme du tabac). Il nous a dit qu’on lui en avait offert 20 millions de dollars...
...Nous passerons dans la ville demain (32 miles de traversée). Nous espérons y voir beaucoup de choses et être à Hoboken (un des ports d’embarquement) lundi dans la nuit.
J’ai vu un million d’acres de blé et maïs, les plus beaux de ma vie.
Nous ne déplorons qu’un accident causé par une voiture rapide se rendant à Toledo.
Par contre le train de ravitaillement a eu un accident coûtant $20 000. Au sommet du Mont Alleghany, 13 camions ont déboulé la pente pour finir entassés les uns sur les autres.
Nous sommes maintenant dimanche au Camp Paritan, dans le New Jersey, à 10 miles de New York et il devrait pleuvoir toute la nuit. Certains garçons creusent autour de leur tente de poupée pour laisser l’eau dehors (ils dorment sur le sol). J’ai la chance de dormir dans la grosse cantinière. Le tramway passe à l’entrée du camp. Nous sommes très sales et nous aurons juste le temps de nous nettoyer. » (R. Lyle – 07/18)
« La vieille ville où nous sommes est très ancienne. Elle existait du temps de Jules César comme Brest dont je vous ai parlé. C’est une ville entièrement fortifiée dont l’une des portes fut construite par les Romains. Beaucoup de routes romaines existent encore et sont de magnifiques routes en France.
La campagne ne ressemble pas à la nôtre. Située entre 1000 et 1200 pieds au-dessus de la mer, c’est un ensemble de collines peu pentues et calcaires au lieu de notre argile rouge. Les gens n’y vivent pas comme nous : chacun chez nous veut posséder sa propre ferme alors qu’ici, ils sont agglomérés dans de petits villages distants de quelques miles. Pas de maison en bois trop précieux pour être gâché dans la construction. Le calcaire est abondant donc toutes les maisons sont en pierres et sont recouvertes de tuiles rouges en terre cuite bien moins chères que nos « shingles » (tuiles plates en bois, NDLR).
Ces petits villages aux toits rouges disséminés dans la campagne sont très jolis et pittoresques. Par contre, lorsque vous y pénétrez, quel changement. Les maisons sont agglutinées les unes aux autres avec des rues petites et étroites. Les chevaux, vaches, chiens, poulets vivent au rez-de-chaussée ou dans une grange adjacente avec un tas de fumier le long de l’entrée principale donnant sur la rue. On retrouve cette permanente puanteur de fumier dans la ville et les commodités pour les personnes ne sont pas mieux. Cette description vaut pour les petits villages ruraux comme là où mon régiment se trouve maintenant. Comme c’est l’habitude de l’armée américaine de nettoyer ce genre de place, nous avons déjà accompli un grand pas pour rendre notre ville plus propre et plus attrayante. Les gens les plus aisés vivent mieux et dans un meilleur environnement que les paysans. Près du village, il y a très souvent de grandes maisons où les propriétaires et gens aisés vivent, peut-être les descendants de la vieille noblesse française généralement dénommées « châteaux ». Certaines sont très belles. C’est dans un de ces châteaux que séjourne mon régiment. La propriétaire en est une veuve, Madame Gauthier, vivant avec sa fille et ses deux enfants. Le mari de cette dernière est dans l’armée française.
La ville où nous sommes à l’école compte de 12000 à 15000 habitants et doit avoir en temps normal plein de jolies petites boutiques. Il y a environ 2000 officiers américains ici et autour plus ou moins en rapport avec les écoles. Ceci rend la ville prospère car ils y dépensent de bonnes sommes d’une manière ou l’autre.
Excepté un refroidissement que j’ai attrapé au débarquement, j’ai été en bonne santé comme tous les hommes. Personne n’est pratiquement malade en ce moment. Le temps est plus chaud qu’au début et cela ressemble à notre mois de juin. Nous n’atteignons pas les mêmes chaleurs et les nuits sont fraiches. » (Col. E.I. Brown – 09/18)
« Je suis dans le train pour Savannah (Géorgie). Je peux voir les vieux marais malsains de Charleston qui l’entourent. » I. N. Davis – 10/18)
« Ici, à Paris, il a plein de places pour s’amuser. Dimanche, j’ai visité un des parcs avec deux Mademoiselles, deux sœurs qui parlent 3 langues (Anglais, Français, Italien) et sont des modèles. J’avais de la chance d’être en leur compagnie. Elles m’ont parlé de tout et je n’ai pas appris beaucoup de français. » ( J. P. Hudson - 09/18)
Ils préparent l’avenir
« Maman, tu liras avant papa : demande-lui de me réserver une place au bureau de la compagnie en espérant que rien ne m’arrive. Je veux un travail à l’abri car j’en ai assez de l’air frais pour un moment. J’espère être à la maison avant qu’un autre été s’achève. » (P. C. Mullins – 07/18)
« Je crois que je pourrai revenir pour passer de bons jours à la maison et qu’une petite fille sera heureuse de prendre un mari. Ah, Ah ! Par-dessus tout, j’espère revenir avec le même état d’esprit qu’avant de partir. » (H. Campbell – 09/18)
« Chère sœur, Quand as-tu vu ma petite copine ? Je me languis du jour où je vais pouvoir la revoir de mes propres yeux. J’ai reçu une gentille lettre d’une jolie fille de Thompson (Géorgie). Je l’ai rencontrée lorsque nous venions de Gordon. Papa te dira à quoi ressemble cette ville. » (H. Campbell – 10/18)
« J’espère être bientôt là où je peux avoir une conversation face-à-face avec la plupart de mes amis plutôt que d’écrire. Au retour, je vais être un drôle d’oiseau en société ! Il ne faudra pas être surpris si vous me voyez sauter de mon lit le matin et commencer à plier toutes les couvertures et les couvre-lits puis les placer à la tête du lit ! Pas plus lorsqu’un colporteur jouera de son sifflet, je sursauterai, attraperai mon manteau en criant « Tous dehors pour vous réveiller ! »..
...Je continue de recevoir des vêtements pour combattre les vents de novembre comme un épais chandail ce midi. Je viens d’entendre la sonnerie pour l’extinction des feux et mon lit n’étant pas encore fait, je dois conclure. » (Homer L. Campbell Décembre 18)