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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 08:56

Suite de l'article

Femmes et enfants sauvent le coton (aout 1918)

«10 femmes blanches de Ringgold, Lousiane, coupèrent 17 acres de coton et versèrent leur profit à la Croix Rouge. Les comités de femmes de Géorgie ont demandé à ce que l’ouverture des écoles soit différée pour que les enfants puissent aider à la récolte qui pourrait être compromise à cause du manque de main d’œuvre. La part que prennent femmes et enfants à cette importante récolte du sud a été décrite lors d’une conférence à la chambre d’agriculture d’Alabama à Birmingham. »

Les jeunes filles participent à  des clubs de conserve. En août 1918, une page du Carroll Free Press est consacrée à la publication du règlement d’un concours qui est organisé pour elles lors d’une foire (date et lieux non précisés).

Les jeunes filles participent à des clubs de conserve. En août 1918, une page du Carroll Free Press est consacrée à la publication du règlement d’un concours qui est organisé pour elles lors d’une foire (date et lieux non précisés).

Voici les thèmes du concours : couture (première et deuxième année), tomates, fruits, produits du jardin, poivrons. Les récompenses vont de modiques sommes d’argent à des bourses d’études

Voici les thèmes du concours : couture (première et deuxième année), tomates, fruits, produits du jardin, poivrons. Les récompenses vont de modiques sommes d’argent à des bourses d’études

Sans lien avec le paragraphe précèdent, il est annoncé en décembre 1918 que Mademoiselle Ruby Strickland a gagné le troisième prix à la foire du sud-est. Monsieur Candler, maire d’Atlanta, a donné 150 dollars couvrant toutes les dépenses d’une année à l’école agricole et mécanique. Qu’il soit chaleureusement remercié pour cet effort éducatif.

Sans lien avec le paragraphe précèdent, il est annoncé en décembre 1918 que Mademoiselle Ruby Strickland a gagné le troisième prix à la foire du sud-est. Monsieur Candler, maire d’Atlanta, a donné 150 dollars couvrant toutes les dépenses d’une année à l’école agricole et mécanique. Qu’il soit chaleureusement remercié pour cet effort éducatif.

Les Jardins de la Victoire

Le titre de ce livre (The Victory Garden), que je viens de lire récemment, m’a incité à écrire cet article …

 

Dans un article de mars 1918, le maire, le conseil municipal et le club civique de Carrollton demandent « que tous les lots vacants qui ne sont pas cultivés leur soient confiés gratuitement. Leur projet est que lycéens et lycéennes les plus âgés plantent et cultivent un Jardin de la Victoire. Les propriétaires de tels lots sont priés d’entrer en contact avec Mr Lewis Sims qui est en charge des plantations. Encourageons ces jeunes gens à cultiver un jardin car tout ce qu’ils pourront produire servira à quelqu’un et devrait ainsi réduire le cout de la vie.

Dans un article de mars 1918, le maire, le conseil municipal et le club civique de Carrollton demandent « que tous les lots vacants qui ne sont pas cultivés leur soient confiés gratuitement. Leur projet est que lycéens et lycéennes les plus âgés plantent et cultivent un Jardin de la Victoire. Les propriétaires de tels lots sont priés d’entrer en contact avec Mr Lewis Sims qui est en charge des plantations. Encourageons ces jeunes gens à cultiver un jardin car tout ce qu’ils pourront produire servira à quelqu’un et devrait ainsi réduire le cout de la vie.

Des prix seront offerts pour les jardins les mieux cultivés et les plus productifs.

Les jardiniers sont les gens les plus chaleureux de la terre et chaque quartier de la ville en possède au moins un ou plus d’expérimentés. Ils seront très contents de conseiller les jeunes gens sur l’organisation, les plantations et les plants  d’un Jardin de la Victoire. »

Les femmes pendant la Grande Guerre II

Notre jardin d’hiver (novembre 1917)

« Veuillez trouver ci-joint une liste des légumes poussant dans au moins un jardin des Clubs de conserve :

Haricots verts : 3 variétés

Pommes de terre irlandaises : 2 variétés

Fèves : 3 variétés

Poivrons doux

Poivrons forts : 5 variétés

Kohl rabbi

Chou-fleur

Cresson

Aubergine

Epinards

Moutarde : 3 variétés

Radis : 6 variétés

Choux : 5 variétés

Navets : 7 variétés

Tomates : 4 variétés

Endives : 2 variétés

Betteraves : 3 variétés

Colza

Oignons

Pois

Gombo : 2 variétés

Sauge

Herba à chat

Salades : 2 variétés

Si quelqu’un peut ajouter un légume à cette liste, nous serions contents que vous nous le communiquiez. »

Elles s’organisent et organisent

Les femmes s’organisent à Bowdon Junction (mai 1918)

« Le 9 mai 1918, Mesdames V.D. Whatley et CA. Meeks de Carrollton viennent rencontrer les femmes de cette petite communauté à l’école. Elles aident à organiser un club pour le progrès de la femme  avec 17 membres. Un bureau de 4 personnes est élu.

Des équipes sont constituées pour organiser le travail demandé par la Croix Rouge, visiter les malades et suivre le programme. »

En décembre 1918, le bureau des femmes du comté de Carroll demande aux hommes de s’engager à sauvegarder la nourriture et à la protéger contre le gaspillage. « Je m’engage à partager l’abondante nourriture de mon pays avec ceux qui ont faim en Europe et qui sont dans la désolation sans que ce soit de leur fait. Je le fais en remerciement à Dieu pour nous avoir donné la victoire et donc fait le monde plus sûr pour la démocratie. Je préserve ainsi pour moi et les générations futures le grand idéal de civilisation et de chrétienté. »

« L’organisation pour la reconstruction en temps de paix sera plus difficile que celle en temps de guerre » déclare la présidente du Conseil National de Défense de Géorgie dès novembre 1918. Lors d’une réunion du comité exécutif, elle avertit que « au lieu de ralentir leur effort patriotique, les femmes doivent l’intensifier. La coordination des activités pour la campagne de paix a commencé. Celle-ci va couvrir tout le pays. Nous devrons répondre aux deux demandes principales du gouvernement que sont d’une part la production et la conservation de nourriture et d’autre part l’adaptation au monde du travail. »

En décembre 1917, une idée d’activité utile pour les filles est lancée : « Faites votre propre album à partir d’histoires drôles, dessins, articles locaux à envoyer aux frères, fiancés et amis dans les camps ou au front. Donnez-leur le plus possible la couleur  locale ce qui sera très apprécié des garçons. N’escomptez pas la conservation car une fois l’album lu, les garçons n’en seront surement pas capables. »

En décembre 1917, une idée d’activité utile pour les filles est lancée : « Faites votre propre album à partir d’histoires drôles, dessins, articles locaux à envoyer aux frères, fiancés et amis dans les camps ou au front. Donnez-leur le plus possible la couleur locale ce qui sera très apprécié des garçons. N’escomptez pas la conservation car une fois l’album lu, les garçons n’en seront surement pas capables. »

Remerciements

Marian Christwell pour son travail iconographique

John Prechtel pour son aide à la lecture du Carroll Free Presss

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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 15:51

Cet article est la compilation des articles de presse parus dans le Carroll Free Press (CFP) des années 1917 et 1918. 

Pendant cette guerre, les femmes se sont retrouvées très impliquées.

Dès juin 1917, un Conseil du Comté de Carroll pour les vivres est mis en place dont le but est « la production et la conservation des aliments. Au cours de la réunion constitutive dans les bâtiments de la First National Bank, le Docteur Keese expose largement les besoins alimentaires du comté, de la Géorgie, des USA et du monde. Le rôle du conseil sera de coopérer avec celui de l’état. Dans chaque district du comté, un représentant du conseil recensera chaque personne (homme, femme, enfant) désireux de produire plus de nourriture et volontaire pour aider à la mise en place d’un marché des surplus. Par ailleurs, un comité de 5 personnes, assistées du président et du secrétaire, sera chargé de monter une compagnie qui gèrera une usine de conserves et établira un dépôt pour sécher les patates douces et stocker les autres produits. »

Des milliers de femmes sont nécessaires au travail de guerre ! (CFP mai 1918)

Les femmes pendant la Grande Guerre I

« Alors que le programme de guerre progresse, le gouvernement dépend des femmes pour répondre à l’énorme accroissement du travail dans le civil. En un an de guerre, les civils à Washington DC sont passés de 30000 à 70000 pour contribuer au programme de guerre. Sur les 40000 de plus, 25000 sont des femmes. Elles se sont investies dans les bureaux gouvernementaux et dans une moindre proportion dans les établissements alentours. Elles peuvent être utilisées de façon pratique dans 60 domaines différents allant de sténodactylo, comptable, secrétaires, dessinatrices à opératrice de télégraphe et téléphone, infirmières, en passant par inspectrices de sous-vêtements ou classificatrices d’empreintes. La Commission du Service Civil des USA presse les femmes d’offrir leur services vus les besoins urgents. Comme les hommes sont sous les drapeaux, les femmes doivent prendre leur place et permettre à la machine de guerre de fonctionner avec le maximum d’efficacité...

...Des représentants  dans les bureaux de poste des grandes villes sont prêts à fournir des informations et des bulletins d’inscription vierges."

...Des représentants dans les bureaux de poste des grandes villes sont prêts à fournir des informations et des bulletins d’inscription vierges."

Comment les femmes peuvent-elles servir ? (juillet 1918)

« Le quota d’étudiantes de Géorgie pour la Réserve d’infirmières des Etats-Unis est de 375 jeunes femmes. Après leur formation, elles devraient rejoindre les hôpitaux pour permettre à leurs collègues expérimentées d’être envoyées au front. Sans elles, à terme, ce seront nos soldats blessés qui manqueront de soins.

Dans chaque état, le Comité Féminin de la Défense Nationale organise le recrutement du 29 juillet au 11 aout. Chaque président de section est chargé de celui-ci localement. Chaque nouvelle recrue participe à la deuxième ligne de défense. Après leur engament, il leur sera précisé où et quand s’effectuera leur formation. »

25000 infirmières recherchées

25000 infirmières recherchées

Un article signé de la Présidente de la section locale du Conseil de Défense National appelle « les femmes américaines à assumer leur pleine  responsabilité dans la guerre car, à ce moment (aout 1918), un manque cruel d’infirmières dans les hôpitaux se fait ressentir. En effet, les titulaires habituelles ont été envoyées en grand nombre au front. 25000 femmes de caractère, intelligentes et bien éduquées désireuses d’exercer cette profession (et de gagner leur vie) soit au front, soit au pays sont recherchées pour remplir les écoles d’infirmières. Elles doivent avoir entre 19 et 35 ans. La victoire finale ne peut être envisagée si l’on peut protéger les travailleurs de l’industrie de guerre. De la santé du peuple américain dépend le moral des troupes. Les jeunes femmes sont donc appelées à se rendre à la plus proche station de recrutement. »

La Croix Rouge qui recherche 1000 infirmières par semaine justifie son appel : « Le nombre des victimes au front a augmenté vu l’intensification des combats. Si leur nombre n’augmente pas, il n’y en aura pas assez pour soigner les blessés en France. Nous faisons appel au patriotisme des femmes américaines pour répondre à ce besoin ! »

La Croix Rouge qui recherche 1000 infirmières par semaine justifie son appel : « Le nombre des victimes au front a augmenté vu l’intensification des combats. Si leur nombre n’augmente pas, il n’y en aura pas assez pour soigner les blessés en France. Nous faisons appel au patriotisme des femmes américaines pour répondre à ce besoin ! »

Le CFP fait appel aux jeunes femmes patriotes dans un article d’aout 1918.

« 7500 infirmières sont déjà parties du pays. La Croix Rouge nous en demande encore 5000 puis 30000 au 1er janvier. Ceci va éclaircir les rangs dans nos hôpitaux. Nous devons essayer de faire rentrer le plus possible de femmes de 19 à 35 ans dans la profession aussi bien pour servir ici-même qu’hors de nos frontières. Les femmes de 35 à 55 ans peuvent aussi se proposer comme aide-soignante. Ce serait un grand secours pour soigner les civils dans le pays.

Nous avons besoin de 100 infirmières du Comté de Carroll. »

Une armée de filles recherchée (juin 1917)

« Jeunes filles, voici l’occasion de faire quelque chose pour votre pays en jouant les bons samaritains pour les garçons qui vont combattre et mourir pour la paix et la sécurité de votre pays.

Chacun a besoin de 2 à 3 paires de bracelets à porter autour des poignets dans les glaciales tranchées de France. Ceci évitera des milliers des grippes donc de décès dus à la pneumonie. Pourtant ces bracelets ne sont pas fournis par l’état. Il n’y a que vous pour les leur fournir.

Le Colonel McCarthy qui travaille au confort des soldats fait appel à vous pour tricoter au moins une paire de bracelets pour l’un quelconque de vos frères comme le fait déjà sa fille. A l’intérieur, glissez un papier avec votre nom et adresse pour être connu du porteur.

Envoyez-nous votre nom si vous participez à cette campagne de tricot et faites-le savoir au Colonel. »

L’appel est entendu puisque en juillet 1917, une lectrice du journal lui écrit en reprenant tous les termes de l’article précèdent.

Début septembre 1917, il est annoncé, via le journal, « l’arrivée du manuel de tricotage. Il est demandé aux sections locales de produire en grand nombre (les besoins sont immenses et sont mal couverts) des habits chirurgicaux ainsi que des fournitures et vêtements hospitaliers et articles tricotés. »

Le même mois, une notice destinée aux tricoteuses de la Croix Rouge donne des précisions. « Une circulaire a été envoyée à toutes les sections sur comment tricoter les 8 pièces standardisées (pull sans manches, cache-col, casque, chaussettes de jour et de nuit, bracelets, carré de toilette, couverture de bouteille) autorisées par le Bureau des Femmes de la Croix Rouge. Le commissaire de celle-ci en France rappelle la nécessité pour les soldats qui affrontent le dur hiver dans les tranchées de porter des vêtements chauds. Les officiers demandent que ces articles soient envoyés avant Thanksgiving de manière à combattre le manque de charbon et la hausse de tuberculose. »

La dernière partie de l’article est consacrée aux directions pour tricoter un pull sans manche.

Des millions de tricoteuses sont au travail pour subvenir aux besoins des soldats qui affrontent le froid dans les tranchées. En aout 1918, le point est fait sur cette question par la Croix Rouge : « Quand nous avons appris par le bureau de l’industrie de guerre que le nombre de pelotes serait grandement réduit, nous avons acheté sur le champ toutes celles destinées au tricot. A ce jour, nous en avons 1 400 000 livres prêtes à être distribuées dans nos sections locales. Il est possible que nous en obtenions un peu plus du gouvernement dont il n’aurait pas l’usage… L’ensemble sera toutefois bien en-dessous des 10 millions que nous avons utilisés l’an passé. Nous sommes donc en train de rechercher comment ne produire que les vêtements essentiels. Par la suite, nous serons en mesure d’annoncer notre programme de tricotage...

...En plus du stock annoncé, nous avons à notre disposition 1 600 000 chandails, 134 000 écharpes, 384 000 bracelets et nous espérons qu’avec ce que nous produirons, nous serons en mesure de répondre aux besoins de nos hommes pour l’hiver à venir...

...En plus du stock annoncé, nous avons à notre disposition 1 600 000 chandails, 134 000 écharpes, 384 000 bracelets et nous espérons qu’avec ce que nous produirons, nous serons en mesure de répondre aux besoins de nos hommes pour l’hiver à venir...

...Nous portons à la connaissance des femmes qui ont déjà tricoté que de septembre 1917 à juin 1918, la Croix Rouge a distribué 5 875 000 vêtements tricotés aux militaires. A la demande de l’industrie de guerre, nous engageons les individus et les sections locales à ne pas acheter la laine mais à attendre d’être servis par nos soins. »

Le besoin des fermes

Un article de The Commoner repris en mars 1918 par le Carroll Free Press fait état de la nécessité de trouver 1 million d’hommes pour un nombre égal de fermes qui devront être labourées à partir du dégel.

« Nous espérons que les patriotes qui ne sont pas dans les tranchées répondront aux besoins d’une humanité affamée et de millions d’enfants sous-alimentés. S’ils refusent, qu’on les enrégimente. Les plus riches devraient être les premiers à répondre car chaque acre de terrain peut produire des céréales alimentaires. Notre pays peut produire une abondante nourriture pour notre peuple ici-même, nos fils en France et nos alliés. Cette production est sans doute plus importante pour les hommes en ce moment dans les tranchées que les munitions...

...Chaque homme, femme, jeune homme doit être entrainé a l’usage de tout l’équipement de la ferme (surtout le tracteur, la charrue et le matériel laitier) dans des lieux spéciaux qui doivent être prévus immédiatement dans toutes les grandes villes du pays. Les femmes doivent apprendre la traite et les autres travaux de la ferme de manière à assister les épouses des fermiers...

...La guerre ne sera gagnée que par la récolte des champs américains. Napoléon disait « Une armée voyage sur son estomac ». Nous ne devons pas produire de la nourriture que pour nos soldats mais aussi pour les Français qui, dans le passé, partagèrent leurs biscuits avec nos pères fondateurs et versèrent leur sang généreusement pour la liberté.

Les lieux d’entrainement doivent être établis jusqu’au printemps pour permettre aux élèves d’y être éduqués aux travaux agricoles avant d’être envoyés à la terre où leurs connaissance seront mises immédiatement à profit.

Tous les trains de grain et de nourriture devraient avoir la priorité sur les autres trains. Arrivés à destination, ils devraient être déchargés avant tout autre fret. »

A suivre

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10 janvier 2020 5 10 /01 /janvier /2020 16:36

A Marie 

Cette amie me demandait quel temps nous avions en ce moment*. Pour lui répondre en partie, j'ai décidé de consacrer ma sortie quotidienne à la présentation de mon village sous le soleil. Vite, il est un peu plus de 16 heures et le soleil décline...

 

*Malgré quelques épisodes pluvieux, l'hiver a été pour l'instant (10 janvier) très clément.

*Malgré quelques épisodes pluvieux, l'hiver a été pour l'instant (10 janvier) très clément.

En tout bien, tout honneur : le jardin de notre maison. Contrairement à Carrollton, il est entouré d’une clôture, legs du propriétaire précèdent qui avait un chien.

En tout bien, tout honneur : le jardin de notre maison. Contrairement à Carrollton, il est entouré d’une clôture, legs du propriétaire précèdent qui avait un chien.

Devant notre maison, nous avons planté quelques jonquilles l'an passé et si le temps se maintient, nous ne devrions pas tarder à les voir apparaitre.

Devant notre maison, nous avons planté quelques jonquilles l'an passé et si le temps se maintient, nous ne devrions pas tarder à les voir apparaitre.

Dans la partie la plus ancienne de notre lotissement se tient cette maison. La terrasse couverte du devant est appelée "porch" et fait partie de la tradition locale : un très grand nombre de maisons en sont équipées.

Dans la partie la plus ancienne de notre lotissement se tient cette maison. La terrasse couverte du devant est appelée "porch" et fait partie de la tradition locale : un très grand nombre de maisons en sont équipées.

Le bâtiment à gauche est l'ancien lycée de Winterville. Fermé pendant des décennies, il vient d'être rénové et sert de centre social. Le bâtiment de droite est l'ancien auditorium et est en cours de rénovation.

Le bâtiment à gauche est l'ancien lycée de Winterville. Fermé pendant des décennies, il vient d'être rénové et sert de centre social. Le bâtiment de droite est l'ancien auditorium et est en cours de rénovation.

Les croyants ont le choix : deux églises (baptiste à gauche, l'autre méthodiste) pour environ 1200 habitants !Les croyants ont le choix : deux églises (baptiste à gauche, l'autre méthodiste) pour environ 1200 habitants !

Les croyants ont le choix : deux églises (baptiste à gauche, l'autre méthodiste) pour environ 1200 habitants !

La bibliothèque, autrefois maison d'habitation, vient juste d'être rénovée.

La bibliothèque, autrefois maison d'habitation, vient juste d'être rénovée.

Elle est flanquée du petit musée du médecin de campagne. J'aime beaucoup ces petits musées locaux à thème très spécialisé. La ville a eu la bonne idée de sauvegarder le cabinet d'un médecin qui prenait sa retraite pour conserver cette mémoire.

Elle est flanquée du petit musée du médecin de campagne. J'aime beaucoup ces petits musées locaux à thème très spécialisé. La ville a eu la bonne idée de sauvegarder le cabinet d'un médecin qui prenait sa retraite pour conserver cette mémoire.

Toujours dans le même coin, la librairie des Amis de la bibliothèque recycle en revendant à bas prix les livres que les villageois lui apportent. Les bénéfices sont au profit de la bibliothèque. La petite estrade devant le porch  permet de recevoir des orchestres locaux au printemps et en automne. Les spectateurs bénéficient de l'ombre des arbres et peuvent tout à loisir s'asseoir sur un banc ou s’allonger sur l'herbe. Elle est pas belle la vie ?

Toujours dans le même coin, la librairie des Amis de la bibliothèque recycle en revendant à bas prix les livres que les villageois lui apportent. Les bénéfices sont au profit de la bibliothèque. La petite estrade devant le porch permet de recevoir des orchestres locaux au printemps et en automne. Les spectateurs bénéficient de l'ombre des arbres et peuvent tout à loisir s'asseoir sur un banc ou s’allonger sur l'herbe. Elle est pas belle la vie ?

Les lecteurs d'Américano sont avertis de la création d’un  sentier de randonnée allant d'Athens à Union Point. Empruntant l'ancienne  voie de chemin de fer, il est bien normal qu'il longe l'ancienne gare restaurée. En ce moment, les travaux sont en cours pour réaliser la traversée du village. Avant de couler la dalle de ciment, il faut faire quelques aménagements en particulier veiller au bon écoulement de l'eau...
Les lecteurs d'Américano sont avertis de la création d’un  sentier de randonnée allant d'Athens à Union Point. Empruntant l'ancienne  voie de chemin de fer, il est bien normal qu'il longe l'ancienne gare restaurée. En ce moment, les travaux sont en cours pour réaliser la traversée du village. Avant de couler la dalle de ciment, il faut faire quelques aménagements en particulier veiller au bon écoulement de l'eau...

Les lecteurs d'Américano sont avertis de la création d’un sentier de randonnée allant d'Athens à Union Point. Empruntant l'ancienne voie de chemin de fer, il est bien normal qu'il longe l'ancienne gare restaurée. En ce moment, les travaux sont en cours pour réaliser la traversée du village. Avant de couler la dalle de ciment, il faut faire quelques aménagements en particulier veiller au bon écoulement de l'eau...

Quelques centaines de mètres plus loin, on est surpris par les moyens nécessaires à la réalisation de ce projet.

Quelques centaines de mètres plus loin, on est surpris par les moyens nécessaires à la réalisation de ce projet.

L'ancienne forge  sert actuellement de dépôt technique pour le village mais j'ai oui dire qu'il pourrait être rénové : ce serait une bonne chose pour son cachet...

L'ancienne forge sert actuellement de dépôt technique pour le village mais j'ai oui dire qu'il pourrait être rénové : ce serait une bonne chose pour son cachet...

Après le plus petit musée du monde, la plus petite banque mais le bâtiment toutefois n'a pas perdu sa vocation première : il abrite désormais un cabinet comptable !

Après le plus petit musée du monde, la plus petite banque mais le bâtiment toutefois n'a pas perdu sa vocation première : il abrite désormais un cabinet comptable !

Le jardin communautaire a pris ses quartiers d'hiver. Quelques plates-bandes sont réservées à la production de légumes pour Food-Bank.
Le jardin communautaire a pris ses quartiers d'hiver. Quelques plates-bandes sont réservées à la production de légumes pour Food-Bank.

Le jardin communautaire a pris ses quartiers d'hiver. Quelques plates-bandes sont réservées à la production de légumes pour Food-Bank.

A proximité, ce parking, jamais utilisé, accueille nos folles parties de pétanque. En été, l’ombre du pécanier (à gauche) est bien appréciée.

A proximité, ce parking, jamais utilisé, accueille nos folles parties de pétanque. En été, l’ombre du pécanier (à gauche) est bien appréciée.

Le bureau de poste venant de fermer, une employée rapporte le courrier qu’elle a collecté dans la boite.

Le bureau de poste venant de fermer, une employée rapporte le courrier qu’elle a collecté dans la boite.

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1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 10:37

Vie du blog

La newsletter s'enrichit de deux nouvelles rubriques :

La première "copinage" sera destinée à promouvoir les actions ou produits des amis d'Américano.

La seconde "vie quotidienne" aura pour but grâce à quelques images (ou interview ou...) de montrer quelques aspects peu connus de la vie américaine.

 

 

Humour

 

Américano News 84
Noter que je ne l'ai pas mis dans la rubrique "On n'arrête pas le progrès" !

Noter que je ne l'ai pas mis dans la rubrique "On n'arrête pas le progrès" !

Y a-t-il une vie après la mort ? Sautez la barrière et découvrez-le !

Y a-t-il une vie après la mort ? Sautez la barrière et découvrez-le !

Coup de gueule

Je n'en avais pas rêvé mais on l'a fait quand même : le gonfleur de ballons de baudruche ! Ce magnifique dispositif était déployé à l’ occasion de l'anniversaire de la petite fille de mon ami Bill.
Je n'en avais pas rêvé mais on l'a fait quand même : le gonfleur de ballons de baudruche ! Ce magnifique dispositif était déployé à l’ occasion de l'anniversaire de la petite fille de mon ami Bill.

Je n'en avais pas rêvé mais on l'a fait quand même : le gonfleur de ballons de baudruche ! Ce magnifique dispositif était déployé à l’ occasion de l'anniversaire de la petite fille de mon ami Bill.

Cette publicité avait attiré mon œil au supermarché : il faut dire que pour envoyer de l'argent en France, $5 cela me serait revenu bon marché. Renseignement pris : en supplément, il faut payer des frais au prorata de votre envoi et le bénéficiaire de celui-ci devra lui aussi payer pour recevoir son argent. C'est ce que font les autres banques ! A ma connaissance, il n'y a pas de loi aux USA sur la publicité mensongère...

Cette publicité avait attiré mon œil au supermarché : il faut dire que pour envoyer de l'argent en France, $5 cela me serait revenu bon marché. Renseignement pris : en supplément, il faut payer des frais au prorata de votre envoi et le bénéficiaire de celui-ci devra lui aussi payer pour recevoir son argent. C'est ce que font les autres banques ! A ma connaissance, il n'y a pas de loi aux USA sur la publicité mensongère...

Beaucoup de mes contacts se plaignent du suremballage  et de l'emploi intempestif du plastique qui l'accompagne. Autant vous dire que nous sommes particulièrement concernés. En témoignent ces quelques photos prises  un jour ordinaire au magasin Publix au rayon "produits frais". Quelques-uns sont quand même vendus  en vrac. Pour moi, cette nouvelle tendance est délirante.
Beaucoup de mes contacts se plaignent du suremballage  et de l'emploi intempestif du plastique qui l'accompagne. Autant vous dire que nous sommes particulièrement concernés. En témoignent ces quelques photos prises  un jour ordinaire au magasin Publix au rayon "produits frais". Quelques-uns sont quand même vendus  en vrac. Pour moi, cette nouvelle tendance est délirante.
Beaucoup de mes contacts se plaignent du suremballage  et de l'emploi intempestif du plastique qui l'accompagne. Autant vous dire que nous sommes particulièrement concernés. En témoignent ces quelques photos prises  un jour ordinaire au magasin Publix au rayon "produits frais". Quelques-uns sont quand même vendus  en vrac. Pour moi, cette nouvelle tendance est délirante.
Beaucoup de mes contacts se plaignent du suremballage  et de l'emploi intempestif du plastique qui l'accompagne. Autant vous dire que nous sommes particulièrement concernés. En témoignent ces quelques photos prises  un jour ordinaire au magasin Publix au rayon "produits frais". Quelques-uns sont quand même vendus  en vrac. Pour moi, cette nouvelle tendance est délirante.

Beaucoup de mes contacts se plaignent du suremballage et de l'emploi intempestif du plastique qui l'accompagne. Autant vous dire que nous sommes particulièrement concernés. En témoignent ces quelques photos prises un jour ordinaire au magasin Publix au rayon "produits frais". Quelques-uns sont quand même vendus en vrac. Pour moi, cette nouvelle tendance est délirante.

Evidemment à la caisse on nous propose... des sacs plastiques pour transporter nos produits ! A chaque fois, nous indiquons que nous n'en voulons aucun attendu que nous avons maintenant une collection de sacs réutilisables.

Evidemment à la caisse on nous propose... des sacs plastiques pour transporter nos produits ! A chaque fois, nous indiquons que nous n'en voulons aucun attendu que nous avons maintenant une collection de sacs réutilisables.

On n'arrête pas le progrès !

 

Le petit carré branché sur le téléphone dans lequel on devait glisser sa carte bancaire pour payer, a évolué. Il est désormais autonome et relié à une tablette. On y introduit sa carte et le reste de l'opération s'effectue sur la tablette. Beaucoup de commerçant sont désormais équipés de ce dispositif.

Le petit carré branché sur le téléphone dans lequel on devait glisser sa carte bancaire pour payer, a évolué. Il est désormais autonome et relié à une tablette. On y introduit sa carte et le reste de l'opération s'effectue sur la tablette. Beaucoup de commerçant sont désormais équipés de ce dispositif.

Aller au concert est bien facilité maintenant car il n'est plus utile de faire une longue queue  pour acheter son ticket. Cela peut se faire en ligne. Le jour dit, il suffit de venir avec son billet virtuel sur son téléphone portable. Muni d'un scanner, un employé de la sécurité en vérifie la validité.  Je ne sais pas si c'est ce dispositif qui a mis en joie Cessany....
Aller au concert est bien facilité maintenant car il n'est plus utile de faire une longue queue  pour acheter son ticket. Cela peut se faire en ligne. Le jour dit, il suffit de venir avec son billet virtuel sur son téléphone portable. Muni d'un scanner, un employé de la sécurité en vérifie la validité.  Je ne sais pas si c'est ce dispositif qui a mis en joie Cessany....

Aller au concert est bien facilité maintenant car il n'est plus utile de faire une longue queue pour acheter son ticket. Cela peut se faire en ligne. Le jour dit, il suffit de venir avec son billet virtuel sur son téléphone portable. Muni d'un scanner, un employé de la sécurité en vérifie la validité. Je ne sais pas si c'est ce dispositif qui a mis en joie Cessany....

Notes de lecture

La Gazette de Winterville

Dans notre comté, le service d'ambulances est assuré par une compagnie privée : National EMS. Comme la plupart des autres compagnies de même type, les véhicules sont aussi utilisés pour des transports non urgents. Il n'y a pas de véhicules réservés si bien qu'en cas d'urgences, il se trouve que parfois aucun n'est disponible rapidement. Ce n'est pas moi qui le dis mais il apparait qu'il est plus profitable de traiter les cas non-urgents. D'après les professionnels de sécurité, les temps de réponse ne sont pas bons.

Deux solutions sont envisagées :

- confier aux pompiers les services d'urgence ;

- demander au service d'ambulance d'avoir deux divisions séparées. En ce cas, les ambulances réservées aux urgences ne seraient jamais utilisées pour des transports non-urgents.

Vive le privé !

 

Copinage

Mon amie Marla partenaire de danse est aussi une photographe avertie. Elle vient de publier son propre website avec ses œuvres. 

Voyez plutôt

https://marlapuzissphotos.weebly.com/

Vie quotidienne

Les travaux de création du Firefly Trail (sentier de randonnée Athens - Union Point) viennent juste de commencer pour ce qui concerne la traversée de Winterville.

 

 

 

Pour célébrer l'évènement, les enfants de l'école ont peint une fresque sur le mur de la librairie.

Beaucoup d'habitants sont très impatients de voir se concrétiser ce projet.

 

Cette photo a été prise dans une pâtisserie de Locust Grove. Ce n'est pas la première fois que je vois de tels "murs" de bonbons.  Je suppose qu'ils sont sponsorisés par les dentistes du coin....

 

 

 

La ville de Madison possède un marché fermier couvert où les produits locaux bio de la région sont en vente. Cette lessive artisanale vendue en vrac vient d'y faire son apparition. Je n'ai pas encore testé...

Le nombre d'hispanisants est très important en Géorgie. L'école où travaille Cessany a créé un bureau chargé de leur accueil. Dans le même ordre d'idée, des enseignants bilingues aident à la relation parents/enseignant...

Dans le rétro

Tous  les ans en période de Noël apparaissent dans les magasins ces magnifiques poinsettias. Ils sont très prisés du public qui les achète largement pour orner les appartements au moment des fêtes.

En visite à Greenville (Caroline du Sud), nous avons découvert par hasard que la plante tire son nom d'une gloire locale : Joel Roberts Poinsett. Celui-ci, diplomate en représentation au Mexique, a introduit cette plante aux USA. La ville s'orne de plusieurs sculptures du même genre pour honorer ses représentants célèbres...

Cette newsletter sera la dernière de l'année et Américano  retrouvera ses lecteurs en 2020. Bonne année à tous !

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28 septembre 2019 6 28 /09 /septembre /2019 13:19

Vie du blog

Je viens de finir la publication des articles liés aux lettres des soldats de Carroll durant la Grande Guerre. Je m'interroge sur l'intérêt des lecteurs pour d'autres articles. Par exemple :

- lettres des soldats après la fin de la guerre : fin 1919, tous sont rentrés...

- les publicités faisant allusion à la guerre et parues durant celle-ci dans le Carroll Free Press

Ami lecteur, tu as la parole !

Notes de lecture

Pachinko de Min Jin Lee

Le Japon, la Corée n'évoquent la plupart du temps que des clichés pour nous Européens. L'auteur nous fait découvrir ici l'attitude du Japon colonial en Corée (première moitié du XXème siècle) puis celle des Coréens qui s'y sont expatriés. 

Tout au long de l'épopée, le racisme à l'égard des Coréens est omniprésent ainsi que la brutalité de la répression lorsque certains veulent faire valoir leurs droits.

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque. Il était le thème du "club du livre", rencontre de discussion mensuelle autour d'une lecture commune. La bibliothécaire désolée m'a déclaré que les lecteurs n'avaient pas aimé car il n'y avait pas de "fin heureuse". Des années de lavage de cerveau à coup de Walt Disney, ça fait des ravages !

Pour ma part, j'ai lu ce livre avec beaucoup d'intérêt et souvent d'émotion. Je vous le recommande si lire en anglais ne vous rebute pas et si vous pouvez vous passer d'une "fin heureuse" !

 

Born a crime (Naitre, un crime NDLR)

Au travers de ce livre, son auteur, Trevor Noah nous raconte son enfance pendant l'apartheid et juste après la fin de celui-ci en Afrique du Sud. Ce récit sans complaisance n'est jamais larmoyant car l'auteur doté d'un optimisme à toute épreuve et d'une mère de même nature, nous montre que chaque expérience est une bonne leçon de vie dont on peut s'enrichir. 

Livre très intéressant que je conseille aux lecteurs d'Américano.

 

L'arbre qui s'appartient (traduction du titre) est le premier chapitre d'une série d'histoires recueillies en Géorgie. Celle-ci nous intéresse au plus haut point puisque ce chêne blanc, qui existe vraiment, appartient au patrimoine d'Athens ! En fait, celui-ci est un rejet du premier, abattu par une tempête en 1942. Un plaque à proximité indique : "Pour le grand amour et la considération que je porte à cet arbre ainsi que le désir de le protéger, je lui transmets à jamais sa possession et celle de la terre autour dans un rayon de 8 pieds. William H Jackson"

Le Colonel W H Jackson, professeur à l'université de Géorgie, possédait une maison et de la terre sur laquelle se tient  cet arbre. Il appréciait son ombre. Devenant vieux, il décida de porter l'arbre à son testament. Si l'arbre existe vraiment, l'histoire est une pure invention mais moi, ça me fait rêver ! A croire que je ne suis pas le seul puisque d'autres arbres ont connu le même sort que celui d'Athens!

Humour

Merci à Kurt mon fournisseur officiel !

 

Le saviez-vous ?

Beaucoup de nouvelles voitures ont un capteur qui avertit le conducteur de l'approche d'un obstacle lorsqu'il fait marche arrière.

Vous pensez que Ford, General Motor ou Chrysler l'ont inventé ? Non, mais alors un constructeur européen ? Pas du tout, c'est un fermier japonais du nom de Kawasaki qui a trouvé ce système simple et efficace ! Celui-ci émet un son aigu si le véhicule rencontre un obstacle.

Ci-dessous, image du premier prototype.

Traduction : les cinq premiers jours après le week-end sont les plus durs.

Traduction : les cinq premiers jours après le week-end sont les plus durs.

Affiche vue chez mon réparateur de vélos : supplément de $5 pour les râleurs !

Affiche vue chez mon réparateur de vélos : supplément de $5 pour les râleurs !

On n'arrête pas le progrès !

Depuis quelques temps, lors de concerts, j'ai vu fleurir des guitares basses à 5 cordes. Jusqu'à présent, celles que j'avais vues n'en comportaient que 4. Poussé par la curiosité, j'ai demandé à un bassiste quelle était l’utilité de la cinquième corde. D'après lui, cela permet d'obtenir des notes plus graves.

Depuis quelques temps, lors de concerts, j'ai vu fleurir des guitares basses à 5 cordes. Jusqu'à présent, celles que j'avais vues n'en comportaient que 4. Poussé par la curiosité, j'ai demandé à un bassiste quelle était l’utilité de la cinquième corde. D'après lui, cela permet d'obtenir des notes plus graves.

L'école de Cessany, au moyen d'une affiche postée dans les toilettes, rappelle à chacun la nécessité de bien s'hydrater. Chacun peut s'évaluer grâce à la couleur de son urine. Simple et j'espère efficace.

L'école de Cessany, au moyen d'une affiche postée dans les toilettes, rappelle à chacun la nécessité de bien s'hydrater. Chacun peut s'évaluer grâce à la couleur de son urine. Simple et j'espère efficace.

Dans une rue de Winterville, j'ai découvert ces coupelles qui sont en fait des abreuvoirs pour insectes. Chaque couleur permet d'attirer des insectes différents. Ce dispositif s'inscrit dans le cadre d'une étude menée par l'Université de Géorgie.

Dans une rue de Winterville, j'ai découvert ces coupelles qui sont en fait des abreuvoirs pour insectes. Chaque couleur permet d'attirer des insectes différents. Ce dispositif s'inscrit dans le cadre d'une étude menée par l'Université de Géorgie.

Le trottoir qui mène au village  s'arrête désormais à une centaine de mètres de notre maison. Comme ici, piétons et cyclistes y sont les bienvenus, c'est un grand plaisir pour moi de l'emprunter plusieurs fois par semaine ...en toute sécurité !

Le trottoir qui mène au village s'arrête désormais à une centaine de mètres de notre maison. Comme ici, piétons et cyclistes y sont les bienvenus, c'est un grand plaisir pour moi de l'emprunter plusieurs fois par semaine ...en toute sécurité !

Que du bonheur !

Au printemps et en automne, les amis de la libraire offrent, chaque samedi soir, un concert gratuit en plein air. S'y succèdent deux groupes ou chanteurs. C'est un agréable moment dans un cadre magnifique : lampions à la tombée de la nuit, arbres, pelouse, maison victorienne en toile de fond... C'est devenu un rendez-vous où les artistes locaux rêvent de se produire.

Au printemps et en automne, les amis de la libraire offrent, chaque samedi soir, un concert gratuit en plein air. S'y succèdent deux groupes ou chanteurs. C'est un agréable moment dans un cadre magnifique : lampions à la tombée de la nuit, arbres, pelouse, maison victorienne en toile de fond... C'est devenu un rendez-vous où les artistes locaux rêvent de se produire.

Coup de gueule

Vous connaissez mon amour immodéré pour les écureuils mais il m'arrive parfois d'être pris d'une envie tout aussi immodérée d'en faire un ragout* ! Rien n'arrête  ces petits rongeurs pas même le plastique très dur de cette boite dans laquelle nous conservions des graines pour les oiseaux
Vous connaissez mon amour immodéré pour les écureuils mais il m'arrive parfois d'être pris d'une envie tout aussi immodérée d'en faire un ragout* ! Rien n'arrête  ces petits rongeurs pas même le plastique très dur de cette boite dans laquelle nous conservions des graines pour les oiseaux

Vous connaissez mon amour immodéré pour les écureuils mais il m'arrive parfois d'être pris d'une envie tout aussi immodérée d'en faire un ragout* ! Rien n'arrête ces petits rongeurs pas même le plastique très dur de cette boite dans laquelle nous conservions des graines pour les oiseaux

*Un ami à qui je disais que j’aimais les écureuils me répondit un jour : « Moi aussi, ils sont très bons… »

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14 septembre 2019 6 14 /09 /septembre /2019 13:37

Un tourisme particulier (suite)

« C’est un important moment pour nous : Détroit est la plus belle ville où je suis allé. Nous sommes allés au Canada hier et demain, dans le New Jersey avec 200 voitures. Nous en ramènerons une centaine à Détroit...

...Nous campons aux abords de Philadelphie dans le parc (3000 acres) de Duke (ci-dessus, l’homme du tabac). Il nous a dit qu’on lui en avait offert 20 millions de dollars...
...Nous campons aux abords de Philadelphie dans le parc (3000 acres) de Duke (ci-dessus, l’homme du tabac). Il nous a dit qu’on lui en avait offert 20 millions de dollars...

...Nous campons aux abords de Philadelphie dans le parc (3000 acres) de Duke (ci-dessus, l’homme du tabac). Il nous a dit qu’on lui en avait offert 20 millions de dollars...

...Nous passerons dans la ville demain (32 miles de traversée). Nous espérons y voir beaucoup de choses et être à Hoboken (un des ports d’embarquement) lundi dans la nuit.

J’ai vu un million d’acres de blé et maïs, les plus beaux de ma vie.

Nous ne déplorons qu’un accident causé par une voiture rapide se rendant à Toledo.

Par contre le train de ravitaillement a eu un accident coûtant $20 000. Au sommet du Mont Alleghany, 13 camions ont déboulé la pente pour finir entassés les uns sur les autres.

Nous sommes maintenant dimanche au Camp Paritan, dans le New Jersey, à 10 miles de New York et il devrait pleuvoir toute la nuit. Certains garçons creusent autour de leur tente de poupée pour laisser l’eau dehors (ils dorment sur le sol). J’ai la chance de dormir dans la grosse cantinière. Le tramway passe à l’entrée du camp. Nous sommes très sales et nous aurons juste le temps de nous nettoyer. » (R. Lyle – 07/18)

« La vieille ville où nous sommes est très ancienne. Elle existait du temps de Jules César comme Brest dont je vous ai parlé. C’est une ville entièrement fortifiée dont l’une des portes fut construite par les Romains. Beaucoup de routes romaines existent encore et sont de magnifiques routes en France.

La campagne ne ressemble pas à la nôtre. Située entre 1000 et 1200 pieds au-dessus de la mer, c’est un ensemble de collines peu pentues et calcaires au lieu de notre argile rouge. Les gens n’y vivent pas comme nous : chacun chez nous veut posséder sa propre ferme alors qu’ici, ils sont agglomérés dans de petits villages distants de quelques miles. Pas de maison en bois trop précieux pour être gâché dans la construction. Le calcaire est abondant donc toutes les maisons sont en pierres et sont recouvertes de tuiles rouges en terre cuite bien moins chères que nos « shingles » (tuiles plates en bois, NDLR).

Ces petits villages aux toits rouges disséminés dans la campagne sont très jolis et pittoresques. Par contre, lorsque vous y pénétrez, quel changement. Les maisons sont agglutinées les unes aux autres avec des rues petites et étroites. Les chevaux, vaches, chiens, poulets vivent au rez-de-chaussée ou dans une grange adjacente avec un tas de fumier le long de l’entrée principale donnant sur la rue. On retrouve cette permanente puanteur de fumier dans la ville et les commodités pour les personnes ne sont pas mieux. Cette description vaut pour les petits villages ruraux comme là où mon régiment se trouve maintenant. Comme c’est l’habitude de l’armée américaine de nettoyer ce genre de place, nous avons déjà accompli un grand pas pour rendre notre ville plus propre et plus attrayante. Les gens les plus aisés vivent mieux et dans un meilleur environnement que les paysans. Près du village, il y a très souvent de grandes maisons où les propriétaires et gens aisés vivent, peut-être les descendants de la vieille noblesse française généralement dénommées « châteaux ». Certaines sont très belles. C’est dans un de ces châteaux que séjourne mon régiment. La propriétaire en est une veuve, Madame Gauthier, vivant avec sa fille et ses deux enfants. Le mari de cette dernière est dans l’armée française.

La ville où nous sommes à l’école compte de 12000 à 15000 habitants et doit avoir en temps normal plein de jolies petites boutiques. Il y a environ 2000 officiers américains ici et autour plus ou moins en rapport avec les écoles. Ceci rend la ville prospère car ils y dépensent de bonnes sommes d’une manière ou l’autre.

Excepté un refroidissement que j’ai attrapé au débarquement, j’ai été en bonne santé comme tous les hommes. Personne n’est pratiquement malade en ce moment. Le temps est plus chaud qu’au début et cela ressemble à notre mois de juin. Nous n’atteignons pas les mêmes chaleurs et les nuits sont fraiches. » (Col. E.I. Brown – 09/18)

« Je suis dans le train pour Savannah (Géorgie). Je peux voir les vieux marais malsains de Charleston qui l’entourent. » I. N.  Davis – 10/18)

« Je suis dans le train pour Savannah (Géorgie). Je peux voir les vieux marais malsains de Charleston qui l’entourent. » I. N. Davis – 10/18)

« Ici, à Paris, il a plein de places pour  s’amuser. Dimanche, j’ai visité un des parcs avec deux Mademoiselles, deux sœurs qui parlent 3 langues (Anglais, Français, Italien) et sont des modèles. J’avais de la chance d’être en leur compagnie. Elles m’ont parlé de tout et je n’ai pas appris beaucoup de français. » ( J. P. Hudson - 09/18)

« Ici, à Paris, il a plein de places pour s’amuser. Dimanche, j’ai visité un des parcs avec deux Mademoiselles, deux sœurs qui parlent 3 langues (Anglais, Français, Italien) et sont des modèles. J’avais de la chance d’être en leur compagnie. Elles m’ont parlé de tout et je n’ai pas appris beaucoup de français. » ( J. P. Hudson - 09/18)

Ils préparent l’avenir

« Maman, tu liras avant papa : demande-lui de me réserver une place au bureau de la compagnie en espérant que rien ne m’arrive. Je veux un travail à l’abri car j’en ai assez de l’air frais pour un moment. J’espère être à la maison avant qu’un autre été s’achève. » (P. C. Mullins – 07/18)

« Je crois que je pourrai revenir pour passer de bons jours à la maison et qu’une petite fille sera heureuse de prendre un mari. Ah, Ah ! Par-dessus tout, j’espère revenir avec le même état d’esprit qu’avant de partir. » (H. Campbell – 09/18)

« Chère sœur, Quand as-tu vu ma petite copine ? Je me languis du jour où je vais pouvoir la revoir de mes propres yeux. J’ai reçu une gentille lettre d’une jolie fille de Thompson (Géorgie). Je l’ai rencontrée lorsque nous venions de Gordon. Papa te dira à quoi ressemble cette ville. » (H. Campbell – 10/18)

« J’espère être bientôt là où je peux avoir une conversation face-à-face avec la plupart de mes amis plutôt que d’écrire. Au retour, je vais être un drôle d’oiseau en société ! Il ne faudra pas être surpris si vous me voyez sauter de mon lit le matin et commencer à plier toutes les couvertures et les couvre-lits puis les placer à la tête du lit ! Pas plus lorsqu’un colporteur jouera de son sifflet, je sursauterai, attraperai mon manteau en criant « Tous dehors pour vous réveiller ! »..

...Je continue de recevoir des vêtements pour combattre les vents de novembre comme un épais chandail ce midi. Je viens d’entendre la sonnerie pour l’extinction des feux et mon lit n’étant pas encore fait, je dois conclure. »  (Homer L. Campbell Décembre 18)

...Je continue de recevoir des vêtements pour combattre les vents de novembre comme un épais chandail ce midi. Je viens d’entendre la sonnerie pour l’extinction des feux et mon lit n’étant pas encore fait, je dois conclure. » (Homer L. Campbell Décembre 18)

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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 16:10

La guerre conduit nos soldats dans des lieux divers et inattendus.

   

Un tourisme particulier

Bob Bledsoe, écrit d’Irlande qu’il a eu l’occasion de visiter et il en est ravi. « La première partie de la cathédrale St Patrick à Dublin fut construite au 12ème siècle sur un lieu de culte occupé depuis 350. Les parcs sont magnifiques. A la bibliothèque de l’université Trinité, nous avons pu observer la bible de Kell, écrite au 8ème siècle. A la plus grande brasserie du monde, on nous a présenté tout le processus de fabrication de la bière, du grain jusqu’à nos verres. Le paysage entre Dublin et Belfast est parfait : on dirait que chaque coin obtient beaucoup d’attention pour qu’il soit beau à voir. A Dublin, nous avons pu voir le plus grand chantier naval du monde et sa mairie possède toutes les sortes de marbres du monde. Nous avons pu constater que des familles vivent sous le même toit que leur bétail. »

En Angleterre, J. O. Robertson se réjouit d’avoir reçu plein de lettres de sa famille et d’amis bien qu’il vienne d’assister au premier enterrement d’un soldat US. « A la descente du corps (20 mai 18), des salves ont été tirées puis le clairon a retenti. Le cercueil était recouvert des drapeaux américain et anglais. Je n’ai jamais vu tant de fleurs sur une tombe auparavant. Les Anglais sont très attentifs aux enterrements. »

JW Jones répond à son cousin : « J’ai reçu ta lettre avec grande surprise ainsi qu’une d’Hubert. Tu ne peux savoir combien nous apprécions ces messages venus d’au-delà des mers. Ils me rappellent mon enfance et mes rêves d’histoires de fées. J’ai vu une grande partie de la France depuis que je suis ici bien que j’ai passé le plus clair de mon temps dans des paysages déserts sur le front. Le long des lignes de chemin de fer, nous voyons de larges vallées au pied de collines ensoleillées... 

...Il en est différemment au front où les vallées sont fantomatiques, où des masses de maisons en ruines autrefois heureuses, ont été victimes des tirs et des bombes. » (05/18)

...Il en est différemment au front où les vallées sont fantomatiques, où des masses de maisons en ruines autrefois heureuses, ont été victimes des tirs et des bombes. » (05/18)

D.Merrell est arrivé sain et sauf en France. « Je suis maintenant dans un petit village pittoresque du nom de Montrichard près de Tours (Il commence sa lettre par « quelque part en France » !). Dans cette partie de la France, les maisons sont en blocs de pierre qui ressemblent à de la craie extraite des montagnes. A certains endroits, on ne voit que les fenêtres et les portes, la maison étant dans le flan d’une colline avec les cheminées dépassant de celle-ci. Il y a aussi un grand château de plusieurs centaines d’années qui a vu beaucoup de batailles sanglantes. De fait, c’est un très beau pays. J’ai l’impression qu’ils cultivent surtout le raisin et le blé. Les vignes aux grains murissant s’étendent sur des miles aussi loin que vous pouvez voir. Ils disent ici que les principales récoltes sont le blé, le raisin et... les enfants. Je suis bien ici mais mon régiment d’infanterie ne devrait pas tarder à déménager. Je ne peux donc pas vous communiquer mon adresse mais je le ferai plus tard pour savoir où envoyer le Free Press. J’ai visité une imprimerie. Je dois m’arrêter faute de papier.» (07/18)

« La France est un beau pays bien que j’en aie vu qu’une partie bien montagneuse. La terre est beaucoup comme la vôtre. Les maisons sont très différentes des nôtres : elles sont faites de ciment et de pierres. Il semble que les Français et les Anglais ont une passion pour ce qui dure. » (J.B. McWorther-07/18)

« Nous avons fait un très bon voyage et nous avons reçu un bon accueil de la population française. Les jardins français sont aussi beaux à voir que les nôtres à la maison. Beaucoup de ceux que nous avons vus sont séparés par d’épaisses haies en quartiers carrés. J’apprends quelques expressions en français et je peux mieux le comprendre que le parler. Je pense que je n’ai pas manqué tant que cela en étudiant le latin à la place parce que ceux qui l’ont fait apprennent tout une fois ici.» (L. Brown-07/18)

« Depuis que je suis ici, j’ai vu les plus belles pièces d’art et quelques très belles œuvres de sculpteurs. Bien sûr, tu sais que Paris est une grande et active place. » (P. Hudson – 07/18)

« Depuis que je suis ici, j’ai vu les plus belles pièces d’art et quelques très belles œuvres de sculpteurs. Bien sûr, tu sais que Paris est une grande et active place. » (P. Hudson – 07/18)

A suivre

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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 15:02

La guerre vue par les soldats (suite)

Le 7 octobre 1917, Sam Brock médecin officier à l’hôpital de Rouen met à profit son premier répit pour écrire à ses parents. Nous avons là l’intéressant témoignage de quelqu’un voyant la guerre d’un peu loin mais qui en perçoit toutes les conséquences...

...« Mes pensées vont vers ces pauvres gars dehors dans la pluie et la glace…Nous recevons des convois de blessés nous montrant les horribles effets des tirs et des bombardements… Certains de nos officiers se sont rendus 8 à 10 miles derrière les lignes pour soigner les blessés en attente dans les infirmeries de campagne…
...« Mes pensées vont vers ces pauvres gars dehors dans la pluie et la glace…Nous recevons des convois de blessés nous montrant les horribles effets des tirs et des bombardements… Certains de nos officiers se sont rendus 8 à 10 miles derrière les lignes pour soigner les blessés en attente dans les infirmeries de campagne…

...« Mes pensées vont vers ces pauvres gars dehors dans la pluie et la glace…Nous recevons des convois de blessés nous montrant les horribles effets des tirs et des bombardements… Certains de nos officiers se sont rendus 8 à 10 miles derrière les lignes pour soigner les blessés en attente dans les infirmeries de campagne…

 ...Depuis que je suis ici, j’ai traité 2000 cas. Je suis responsable du service d’accueil chirurgical. J’ai développé une méthode de travail autour des blessures superficielles et ai reçu plein de compliments pour cela. »

En écho à Sam Brock, James C. Holland confirme le 2 novembre 1917 que “la guerre, c’est l’enfer ! Sans parler des tirs, il pleut presque tout le temps. L’eau et la boue sont dans les tranchées et les abris ne sont pas beaux à voir. »

En écho à Sam Brock, James C. Holland confirme le 2 novembre 1917 que “la guerre, c’est l’enfer ! Sans parler des tirs, il pleut presque tout le temps. L’eau et la boue sont dans les tranchées et les abris ne sont pas beaux à voir. »

« Bonté divine ! Le journal donne une grande nouvelle aujourd’hui avec une énorme Une : Les Huns demandent la paix. L’idée qui prédomine ici est que la guerre devrait être terminée à Noël. » (H. Campbell – 10/18)

« Bonté divine ! Le journal donne une grande nouvelle aujourd’hui avec une énorme Une : Les Huns demandent la paix. L’idée qui prédomine ici est que la guerre devrait être terminée à Noël. » (H. Campbell – 10/18)

« Ma jambe guérit aussi vite que possible. Tout ce que j’ai à faire est de manger et dormir. Je ne peux que devenir gras. Le temps se refroidit mais j’ai un bon lit chaud toutes les nuits avec 3 grosses couvertures. Je n’ai pas froid.

Maman, je ne vois pas comment la guerre peut durer encore bien longtemps au rythme où elle va. Je pense que nous serons tous à la maison à Noël. Pour ma part, je ne crois pas que je retournerai au front.

Croyez-moi : c’est un drôle de pays ; c’est affreux de voir comment quelques uns vivent. On dirait qu’ils ne prennent ni soin de leur vie ni de leur âme. » (S.D. Long – 10/18)

« Maman, je reviens d’une grande bataille sans problème sans même une égratignure à l’exception de mes mains quand nous avons été dans les fils de fer barbelés.

Si je suis tué, je pense que j’irai dans un monde meilleur sans plus de tristesse. J’ai pourtant le sentiment que je passerai au travers et que je te reverrai sur terre. » (A. W. Gilley – parue en 12/18)

Les lecteurs ont la parole

Suite à l'article précèdent, Michel, qui participe depuis le début à ce long travail de mémoire, m'a fait parvenir un article (Voir la guerre) consacré à la photographie pendant la Grande Guerre tiré de l'ouvrage "L'album de la Grande Guerre" de Marie-Sophie Corcy et Jean-Pierre Verney. Si des lecteurs sont intéressés, je peux le leur faire parvenir.

Suite à l'article précèdent, Michel, qui participe depuis le début à ce long travail de mémoire, m'a fait parvenir un article (Voir la guerre) consacré à la photographie pendant la Grande Guerre tiré de l'ouvrage "L'album de la Grande Guerre" de Marie-Sophie Corcy et Jean-Pierre Verney. Si des lecteurs sont intéressés, je peux le leur faire parvenir.

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25 août 2019 7 25 /08 /août /2019 14:18

La guerre vue par les soldats

 

Dans son courrier du 8 janvier, J.C. Holland se plaint du temps horrible : « Le sol est recouvert de neige depuis plus de 3 semaines et la température est en dessous de zéro* (environ -18 degres Celsius) la plupart du temps. Le matin, au lever, mes chaussures sont raides. »

Dans son courrier du 8 janvier, J.C. Holland se plaint du temps horrible : « Le sol est recouvert de neige depuis plus de 3 semaines et la température est en dessous de zéro* (environ -18 degres Celsius) la plupart du temps. Le matin, au lever, mes chaussures sont raides. »

J.C. Holland essaye d’écrire à sa sœur « à la pale lueur de la bougie et au son des canons. Je ne suis allé à l’hôpital qu’une fois cet hiver car une de mes mules m’a marché sur l’orteil. Je fais maintenant partie d’une compagnie de ravitaillement. Je suis un peu comme à la ferme. J’ai rencontré une très jolie petite française qui prenait des cours d’anglais. Je me devais de l’aider…» (02/18)

« C’est intéressant d’écouter la musique des grosses bombes au-dessus de nos têtes mais le réel sport advient la nuit quand le Hun fait des compliments à notre camp. Comme beaucoup de gens de Carrollton, j’ai toujours été un bon dormeur et hais être perturbé mais quand ces visiteurs arrivent vous êtes contents d’être réveillés avant que vous le sachiez. Nous nous réfugions dans nos abris et enfilons nos pyjamas de soldats : casque en acier, masque à gaz, chemise et pantalon de flanelle, chaussettes en laine et fusil. Ca ne dure que dix à douze minutes avant que le Hun ne change sa portée ou cesse le feu pour un moment. Alors l’endroit est aussi tranquille et paisible que Carrollton le dimanche. Nous nous rendormons avec la musique d’une mitrailleuse probablement servie par un de ceux qui ont la manie de « voir des choses » dans le noir. Nous avons eu ça deux fois quelques nuits plus tôt à 2 heures puis à 3 heures 30. Le nôtre est un gars de La Nouvelle Orléans. Le plus drôle est quand nous nous rassemblons autour du feu et que chacun a une histoire longue comme le bras qu’il nous raconte à son tour.

Nos hommes sont plutôt bien camouflés, le masque à gaz se balançant autour du cou, le casque en acier sur la tête et chacun qui le peut, porte une moustache à la Charlie Chaplin. » (R.I. Bledsoe – 01/18)

Dans sa lettre d’avril 18, B. Fleming déclare son attachement à sa maman et se révèle être très confiant sur les suites du conflit : « Nous espérons que la guerre se terminera cette année par une victoire car notre cause est juste. Ma santé est excellente et je retournerai sans encombre à la maison une fois la paix signée. »

J.C. Holland écrit à sa sœur : « Je suis content d’avoir reçu ton courrier et que tu aies passé un bon moment aux rencontres de chorales. J’aurais aimé être là alors que j’étais en train de travailler dur ce jour pour être prêt au combat. C’est un peu diffèrent de l’année dernière à la même époque, n’est-ce pas ? Pour l’instant, je m’en sors bien même si je m’en suis tiré de peu quelques fois. Une nuit, je conduisais le long du front et soudain, Fritz, devenant un peu hostile, m’envoya des obus tout autour de moi. L’un tomba si près qu’il m’a presque jeté hors de mon siège et que j’ai reçu de la boue sur moi.

Tu penses que je combats pour mon pays mais lorsque pareille aventure m’arrive, je cours pour mon pays ! C’est du sport, non ? J’arrête car bientôt, ce sera le moment de faire un de ses plaisants voyages.» (05/18)

« Je suis cantonné dans un village en ruines dans une maison bâtie en 1819. Cette part du pays n’est que ruines, des villes entières au flan des montagnes réduites en pièces ce qui en fait le plus beau paysage que j’ai jamais vu.

Nous déménageons tout le temps : deux jours est le plus que je sois resté à une même place depuis que j’ai effectué la traversée. De cette manière, je vois une grande partie du pays. J’avais une idée avant de venir mais je me suis rendu compte que je connaissais rien.

Je n’ai pas lu de journaux depuis un bon moment mais j’espère que la censure me permettra de dire que nous faisons vivre l’enfer aux Allemands.

Je pourrais écrire tout ce que j’ai vu d’intéressant mais  tout ce que je peux dire est que d’une minute à l’autre, notre sang est en feu quand il se glace une minute plus tard par ce que nous voyons.

Je vais bien, sans doute mieux même qu’aux Etats-Unis.

Le papier est rare ici alors j’espère que mes amis ne m’en voudront pas si je ne leur écris pas. » (H.D.Merrell-07/18)

« La population est pleine d’espoir et va plutôt bien. 

Les soldats américains de retour du front pour se reposer sont encourageants. Ils disent que les Allemands qu’ils ont capturés sont en mauvaise condition et que certains qui servent les gros canons sont enchainés à eux.» (J.B. McWorther-07/18)

« J’ai reçu avec un mois de retard ou plus vos deux lettres mais j’en suis content. Je suis désolé que votre récolte ait souffert de la sècheresse et j’espère que l’herbe ne l’endommagera pas.

Papa, comme tu disais, j’ai été diverti par les gros canons des alliés et les bombes des Allemands. Notre première expérience, c’était un avion allemand au-dessus d’une ville proche de nous. Nous avons déménagé dans un village plus proche. Personne n’a été blessé mais beaucoup ont eu peur. Au déplacement suivant, nous nous sommes retrouvés au milieu de notre artillerie. Je n’avais jamais entendu de telles déflagrations. Je n’ai pas pu dormir évidemment. Les Allemands ont essayé sans succès de nous bombarder. Par la suite, nous avons été de nouveau dans l’artillerie nous avons été bombardés et aussi gazés. Un de nos gars a été légèrement gazé et un sergent choqué par une bombe. Notre artillerie a changé de place et nous a laissé. Ils se retirent le plus vite possible. Nous sommes maintenant 10 à 15 miles à l’intérieur du champ de bataille. Nous avons vu des villages réduits en pièces et vu des morts français et allemands mais pas encore d’américains même si beaucoup ont déjà été tués dans cet espace. Je pense que de la manière dont nos garçons traitent l’ennemi, le kaiser n’a pas à pleurer seulement pour ses pertes humaines mais devra pleurer sur une victoire perdue. » (O. Entrekin-07/18)

« Nous avons mis les Allemands en déroute. Nous les avons fait reculer d’environ 20 miles durant les deux dernières semaines. Ils courent tant que nous ne pouvons les atteindre avec nos fusils. Je pense que nous devrions réveillonner pour Noël à la maison.

Je suis dans de bons camps avec les gars de Camp Wheeler et nous avons de gros canons. Ne vous inquiétez pas sur ce que les Allemands peuvent nous faire : ils sont en train de vaciller. » (T. Knight – 07/18)

« J’ai été au front pendant 20 jours sans encore une égratignure. Je passe un bon moment à combattre les Allemands. Tous les Américains ont peur de leur courir après : vous ne pouvez pas les retenir quelques fois.

Nous avons juste six heures de sommeil et il fait froid la nuit et chaud dans la journée comme chez nous à l’automne.

Nous avons plein à manger (soupe, chou, sirop) plus du beurre pour le petit-déjeuner et du tabac.  Nous n’avons pas beaucoup de tabac à chiquer mais des cigarettes et tu sais qu’une bonne cigarette américaine va bien après le repas. Je peux me passer du premier mais je veux ma cigarette. [CM1] » (A.M. Jordan – 08/18)


 [CM1]

« Je suppose que les journaux sont remplis des succès des Alliés lors de ces 6 dernières semaines. Nous leur faisons subir l’enfer et la raison pour laquelle ils ne s’arrêtent pas m’échappe. Ainsi aucun Hun n’est bon à moins qu’il ne soit mort. Je prie pour que notre bon travail continue. Nous sommes après eux jours et nuits mais vous savez que le Boche est très rusé en temps de guerre (pour ce faire, il est efficace et l’a prouvé). Nos garçons sont en train de leur mettre une divine trouille au cœur et je ne serais pas surpris d’apprendre un jour qu’ils ont fait des propositions de paix. Je veux aller en Allemagne pour la réduire en pièces mais je parie qu’ils vont s’arrêter avant que l’on n’y soit.

Papa, tu sais que je ne suis plus dans les ambulances. Je suis un médecin officier donc je suis près de la guerre mais sous terre, la place la plus sure alors que les bombes nous survolent en permanence. » (G. Mullins – 08/18)

« Tu me demandais ce que je faisais le 4 juillet (Fête nationale américaine). Ce fut le premier jour où j’ai été précipité au front. Je pense que je m’en rappellerai longtemps. » (G. – 08/18)

« Je n’ai pas pu vous écrire pendant les 15 derniers jours car nous combattions. J’ai eu de la chance car j’ai vu beaucoup de mes pairs tomber sur le champ de bataille. Je ne pouvais pas m’en occuper et laissais cette tâche à la Croix Rouge. Ils étaient blessés de multiples façons : certains ayant perdu leurs jambes ou leurs bras d’autres ont été gazés. Je remercie Dieu de m’avoir épargné. Je me moque de recevoir une médaille car je veux retourner aux Etats-Unis comme je suis.

Nous avons mis les Huns en déroute et espérons continuer jusqu’à la victoire. Beaucoup de garçons de Géorgie sont en train d’arriver et j’en ai vu quelques-uns ces jours. » (C. Martin – 08/18)

« Quel âge a Lish 18 ou 19 ? Il semble que le Congrès va adopter une loi pour abaisser le tirage au sort à 18 ans. Si Lish doit s’inscrire, je lui conseille de s’engager dans la marine ce qu’il y a de mieux. Il peut le faire pour la durée de la guerre.

Je travaille toujours au dépôt où la nourriture est conservée et je n’ai jamais faim. Un bateau de troupes a besoin de beaucoup de nourriture pour elles, le restant étant déchargé en France. Quand les soldats sont à bord, voici ce dont ils ont besoin journellement : 12000 livres de farine, 500 de sucre, 200 de café, 2500 de porc, 500 de haricots, 500 de fruits en boites, 500 d’avoine. Les marins et soldats américains sont les mieux nourris du monde. Quand nous sommes dans les ports français, nous en avons vu certains dans des petits bateaux venir prendre du pain pour eux-mêmes. La seule viande que vous y trouvez est le cheval. » (E. Hammond – 08/18)

« Nous revenons juste de participer à l’une des plus grandes actions de la guerre. C’est la première fois que nous étions en réelle action au front. Mon bataillon a eu de la chance : personne n’a été tué (3 ou 4 blessés légers). Notre batterie a eu seulement un blessé dans sa chair.

J’ai encore les deux mêmes questions : avez-vous reçu mes papiers d’assurance et mes allocations ? Sinon, je m’en occupe.

Je suis allé au YMCA ce matin acheter des bonbons, des gâteaux, de la soupe et des noix, les premiers depuis un certain temps. » (W. J. Warren – 09/18)

« Je suis à l’infirmerie de la base loin de la ligne de front avec une cheville foulée. J’ai affronté les bombes, les mitrailleuses et le gaz. On a eu chaud pendant un moment là-bas. Au moment de la relève pour nous reposer, je suis tombé dans un trou d’obus et « bingo », je me suis foulé la cheville. J’ai reçu les premiers secours par un homme de la Croix Rouge. Ils sont toujours prêts y compris sous les bombardements. J’ai été envoyé au poste de premier secours pour quelques jours. Je suis monté à bord d’un train médical, le meilleur que j’ai jamais vu : tout est blanc avec les lits le long des cloisons, des lumières électriques et des ventilateurs, toutes les commodités modernes pour que le blesse puisse profiter du confort. Nous avons roulé 24 heures pour être finalement entre deux draps entouré de jolies infirmières de la Croix Rouge pour veiller sur nous. Dois-je ajouter le bain chaud ce qui ne nous arrive pas souvent. La Croix Rouge nous donne tous les jours du chocolat et des cigarettes. Vous pouvez constater que l’on s’occupe bien de nous. On m’a dit qu’une cheville foulée demandait de 3 à 4 semaines de repos.

Vous êtes au courant de la grande opération du moment : nous sommes en train de renvoyer le Boche à Berlin au lieu de Paris. Vous ne me croiriez pas si je vous disais le nombre de prisonniers faits et de provisions capturées pendant leur retraite. Ils partent si vite qu’ils ne peuvent prendre tout avec eux y compris de gros canons. Les mitrailleuses sont éparpillées partout. Les prisonniers disent que l’armée allemande commence de respecter notre capacité à nous battre. Ils ne savent pas quand nous allons les frapper au moment où nous arrivons. Je n’ai pas pu utiliser ma baïonnette car au moment où vous êtes prêts, ils crient « kamerad » et je ne suis pas assez assoiffé de sang pour commettre cet acte. On a l’impression que c’est le début de la fin car les Allemands sont en déroute partout. (H. D. Merrell – 08/18)

« Grâce, nous sommes maintenant au « front » comme l’on dit. Nous faisons vivre l’enfer aux Allemands. J’étais au combat pendant 10 jours. Ce n’est plus aussi dur que ça l’a été.

J’ai vu une partie de la France et de l’Angleterre depuis que nous avons atterri ici et j’aurais quelque chose à te raconter à mon retour.

Je ne suis plus dans l’infanterie mais dans l’artillerie mais toujours conducteur.  Je transporte les munitions et je suis un peu fatigué.» (A.Jordan – 08/18)

Le 3 juin 18, le Carroll Free Press fait part de la dernière lettre de J.C. Holland (tué au combat le 21 mai 18) :

« Mon cher frère,

J’ai reçu ta lettre tant attendue et j’en ai été content. Je suis au combat maintenant et chaque nuit j’apporte de la nourriture aux combattants et ce n’est pas de la rigolade. J’ai tant perdu le sommeil et été soumis à tant d’excitation que j’en suis à moitié fou. Si ça continue je le deviendrais complètement. Imagine devoir te mouvoir dans le noir avec des trous d’obus de chaque côté et que le seul moyen de les éviter est la lueur d’un fusil ou l’éclatement d’un obus. Certaines fois, ils le font très près de nous.

Ce que je crains le plus, c’est cet affreux gaz. J’ai été attaqué par deux fois et j’ai bien cru y rester à la première. Il en tue certains mais je garde mon masque et je passe au travers.

Sans doute, je ne devrais pas t’écrire ceci mais c’est pour te faire savoir que je ne suis pas en train de pique-niquer en ce moment.

A bientôt de tes nouvelles, ton frère James C. Holland »

« Je viens de sortir des tranchées et ne me sens pas bien : ça devrait aller mieux dans quelques jours.

Que pensez-vous de la guerre ? De mon côté, ça me parait aller bien et si nous continuons à mettre les Huns sur le recul, ce ne devrait pas être long avant que le monde soit en paix de nouveau. Ce sera un grand jour que de nous mettre debout sur les tranchées et brandir le Old Glory (drapeau américain). 

Nous avons été dans les tranchées pendant 10 jours et pas un seul homme n’a été touché. Pourtant votre petit gars a été visé 3 fois : le Vieux Fritz a des ballons d’observation au-dessus et nous pouvons tout voir. Je devais parcourir un espace à découvert donc il m’a tiré dessus. Je me suis réfugié dans la tranchée et il a encore tiré à deux reprises. J’ai regardé le gars avec mes jumelles et lui ai montré mon poing. J’ai fini en 45 minutes un travail qui aurait dû en durer 5. » (P.C. Mullins – 07/18)

« Je dois vous dire que je suis dans les tranchées et sur la ligne de front depuis 10 jours. J’aimerais vous donner quelques expériences mais j’ai peur qu’elles ne passent pas la censure donc j’attendrai pour vous en parler que la guerre soit finie. Vous pouvez imaginer qu’au front, la vie est très excitante et parfois plus quand les grosses bombes arrivent et coupent les arbres tout autour

J’ai juste besoin de retrouver mon sommeil mais ce sera fait lorsque nous irons en réserve. Je suis en service pendant 9 heures chaque nuit et, croyez-moi, certaines paraissent sans fin. J’ai été en service dans le no man’s land quelques fois comme tireur d’élite. C’est à ce moment que l’on prend conscience que la vie est si chère. Quand je ne suis pas de service, j’ai un abri avec un mur épais de 3 pieds et un toit de 4 rangs de poutres de pin. Vous pouvez vous représenter ma situation écrivant à la faible lueur d’une bougie pendant qu’à l’extérieur on entend en permanence l’éclatement des obus. J’ai perdu récemment quelques bons camarades et c’est difficile de les abandonner mais c’est la vie : nous ne pouvons pas espérer gagner sans en sacrifier certains. Nos camarades français (de bons combattants) nous disent que si la guerre se prolonge de 18 mois, nous aurons tué ou fait prisonnier tous les Allemands. Ainsi, nous pourrons retourner à la maison.

Je pense être un des garçons très chanceux car quelques mètres plus loin, certains abris ont été détruits par des obus.

Ici, nous sommes dans un coin montagneux et jours et nuits, il fait très froid. Les Alpes sont magnifiques et le décor est exceptionnellement beau. Personne ne vit par ici pourtant on aperçoit les ruines de maisons abandonnées en 1914/15.» (C. Yeager – 08/18)

« Je suis toujours à l’hôpital, service des convalescents. J’espère être sur pied dans une ou deux semaines. Etant en France depuis 3 mois, j’ai acquis quelque expérience. Je pense que nous avons dû battre un record en restant 17 jours au front. Certaines troupes passent des mois à creuser mais j’ai eu la chance d’échapper à ça et aussi d’être tombé au milieu d’un bon nombre d’anciens qui m’ont initié. Depuis que j’ai été blessé, j’ai bien parcouru le pays et je suis maintenant dans le plus grand hôpital du monde (40000 lits) et d’autres bâtiments sont en construction.

Les Alliés n’ont jamais autant connu le succès depuis que la guerre a éclaté. Ils gagnent sur tous les fronts et notre armée y prend sa part en mettant tout en déroute au-devant d’elle. Quand elle gagne une position, elle ne la lâche plus. Les Allemands disent que nous ne savons pas quand nous sommes battus. Ça ne me surprendrait de voir le Boche les mains en l’air bientôt voyant qu’il est fini. » (H.D. Merrell – 09/18)

 « Je suis à l’hôpital où je vais bien. Vous devriez voir comment je m’en sors avec mes béquilles. J’ai été blessé au combat le 15 à 11 :30 après avoir combattu âprement depuis l’aube...

« Je suis à l’hôpital où je vais bien. Vous devriez voir comment je m’en sors avec mes béquilles. J’ai été blessé au combat le 15 à 11 :30 après avoir combattu âprement depuis l’aube...

 

...Ce fut une grande bataille où le matin nous sommes montés à l’assaut et après une heure nous étions en possession du sommet de la longue colline. J’ai combattu avec mon ami Dusty côte à côte et plus d’un « Dutchman » a payé pour la blessure par balle au pied. J’espère pouvoir remarcher dans une semaine. On nous traite bien à l’hôpital américain. Je suis presque heureux d’avoir été blessé.

Présentement, je me fais plaisir au YMCA et n’en suis pas empêché par ma blessure. » (J.W. Jones -09/18)

Première guerre mondiale : lettres de soldats (1917 - 1918) IX

« Sans doute lisez-vous des nouvelles de la guerre. Nous prenons notre part à l’honneur qui est rendu aux soldats américains. Nous avons passé 4 jours en face des Huns à l’un de leur point stratégique. Nos munitions ne parvenant que lentement, nous n’avons pas pu faire feu la première nuit mais le lendemain, nous étions prêts et avons bombardé les tranchées et les abris allemands. Notre capitaine a constaté que notre cible avait été réduite en pièces. Les Allemands étaient perplexes en se demandant comment nous pouvions envoyer autant de dynamite à la fois. Nous utilisions de gros canons. L’infanterie a beaucoup aimé notre travail. Si nous n’avions pas eu ces gros canons, les Allemands auraient tué beaucoup de nos soldats. Nous sommes allés dans le No man’s land et avons ramené quelques souvenirs. Quelques gars ont bu le vin et la bière du Kaiser. J’ai pris les galons d’une de nos victimes et je vais vous les envoyer.

Nous sommes à présent éloignés de quelques miles du front. » (O. Entrekin – 09/18)

Les illustrations de l'article ont une histoire particulière et intéressante. Lors d'un voyage en France, deux de nos amis, Martine et Yvon, après avoir été avertis de ma recherche sur la Grande Guerre, nous présentaient ce trésor familial. Laissons-les-nous le présenter.

Collection photos Lechopier/Duffaut

"Ces photos proviennent du grand-père de Martine : Alexandre Etienne Lechopier né à Vaujours (93) en 1883 et mort à Paris dans le 18ème arrondissement en 1949 (tout près du théâtre de l’Atelier ). 

Nous ne pensons pas qu’Alexandre ait fait ces photos car il était boucher.

Ses photos étaient certainement vendues car à Fleuriel (03) a été créé un musée du soldat-paysan auquel nous avons prêté ces photos. Il y avait là d’autres photos du même type que les nôtres. Alors ils ont utilisé un procédé que nous ne connaissons pas qui permettait de voir ces photos sur un écran avec une impression de relief et sans lunettes.

Avec les photos, nous possédons un stéréoscope qui permet de voir les photos en relief mais une par une. Après vérification, nous n'avons retrouvé aucune marque sur le stéréoscope.

Il y a 2 photos par plaque pour rendre l’effet de relief. Essayez de trouver un appareil semblable et glissez les photos côte à côte dans l’appareil. L’œil gauche voit la photo de gauche et l’œil droit celle de droite. Le cerveau fait le mélange des 2 images pour donner une impression de relief."

Grand merci à Martine et Yvon

 

A suivre

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8 août 2019 4 08 /08 /août /2019 14:37

En camp over there

B. Horton confie à sa mère : « Je suis encore en train de déménager. Depuis ma dernière lettre il y a quelques jours, je suis sur un autre terrain. Je préfère celui-ci à tous ceux où je me suis entrainé. Je vole à bord du plus cher et du plus rapide avion. La carlingue et son moteur sont fabriqués aux USA. Je suppose que vous savez de quoi je parle… En un mot je vole à son bord et j’aime beaucoup cela...

B. Horton confie à sa mère : « Je suis encore en train de déménager. Depuis ma dernière lettre il y a quelques jours, je suis sur un autre terrain. Je préfère celui-ci à tous ceux où je me suis entrainé. Je vole à bord du plus cher et du plus rapide avion. La carlingue et son moteur sont fabriqués aux USA. Je suppose que vous savez de quoi je parle… En un mot je vole à son bord et j’aime beaucoup cela...

...Il y a quelques jours, j’étais à 12 000 pieds dans un  petit Newport lorsque j’ai été pris dans un affreux orage qui détruisit plusieurs hangars  et bon nombre d’avions. Je descendis et atterrit dans les pires conditions mais sans dommage.

Je pense que tu as entendu parler du Justicia torpillé il y a quelques jours. C’est le bateau qui m’a transporté ici. J’étais désolé d’apprendre qu’il a coulé. Je connaissais plusieurs hommes qui y sont restés.

La plupart de ceux qui sont venus ensemble ici ont été séparés, envoyés dans un endroit ou un autre. Je pense que je suis ici pour un moment car je suis instructeur à l’un des terrains. J’essaie d’être relevé pour que je puisse me rendre sur le front.         

Nous avons mauvais temps depuis un moment avec un vent fort si bien que peu d’entre nous ont pu voler...

 

...Je vis dans la meilleure baraque que je n’ai jamais eue. Elle est bien aérée et lumineuse et n’a qu’une rangée de couchettes. Nous avons des tables et chaises normales dans le mess des officiers mais les filles de la Croix Rouge me manquent. J’espère pouvoir en rencontrer cet après-midi. » (07/18)

...Je vis dans la meilleure baraque que je n’ai jamais eue. Elle est bien aérée et lumineuse et n’a qu’une rangée de couchettes. Nous avons des tables et chaises normales dans le mess des officiers mais les filles de la Croix Rouge me manquent. J’espère pouvoir en rencontrer cet après-midi. » (07/18)

« J’aimerais écrire beaucoup de lettres mais le papier se fait rare et parfois, il n’y en a plus. Je pourrais en utiliser plus mais j’empêcherais certains garçons d’écrire à la maison. Je suis allé écouter l’aumônier prêcher dimanche. C’est un bon prêcheur et je l’aime chaque jour un peu plus. Une Française nous vend du lait presque chaque jour : il est bon et riche et coute le même prix qu’à la maison. Le beurre est très cher mais le fromage est à notre portée. J’ai eu quelques tomates pour diner. Les oignons sont bons marché ici. Je me plais de plus en plus dans ma nouvelle maison : les fermiers sont très occupés par la plus grosse moisson qu’ils n’aient jamais eue pendant que les Américains repoussent si loin les Boches qu’ils ne peuvent plus les voir. Je pense que nous serons à la maison pour Noël. » (L. Brown-07/18)

« Nous étions les premières troupes Américaines dans ce secteur et il fallut un moment au YMCA pour nous localiser. Maintenant, ils sont ici à pied d’œuvre et nous avons des nouvelles par eux. Ils ont généralement quelques copies du New York Herald et du Stars and Stripes qui sont publiés à Paris. Il est prévu qu’ils en aient un exemplaire pour chaque homme lorsqu’ils seront bien organisés. Ils font du bon travail outre Atlantique et l’argent qui leur est donné est bien dépensé.

Ma compagnie est dans les tranchées à présent. J’effectue la garde dans un petit village français en retrait. Tâche facile mais qui ne dure pas. Je devrai en changer bientôt. (R.I. Bledsoe – 09/18)

« Nous passions un bon moment au cinéma la nuit dernière lorsqu’un avion allemand nous a survolés. La projection s’est arrêtée et nous nous sommes mis à couvert.

Les Français sont en train de faire leurs moissons. Nous devrons partir d’ici sous peu pour une autre région de France mais où ?

Voici dix dollars dont je n’ai pas besoin et que j’ai pensé t’envoyer de cette manière. As-tu reçu les soixante dollars d’allocations ?

Notre avance semble s’arrêter sans raison, J’espère que nous allons la reprendre sous peu  et qu’elle va nous conduire à Berlin. » (O. Entrekin – 08/18)

Un ami, après lui avoir rendu visite, écrit aux parents du soldat Wallace «Depuis que je t’ai écrit il y a 5 jours de l’hôpital où je suis malade, je vais de mieux en mieux. Je n’ai plus mal maintenant et je me repose plutôt bien. Je mange bien aussi : j’ai de la nourriture solide et suis toujours prêt à la manger. C’est un bon hôpital avec un lit confortable face à une fenêtre d’où je peux voir des champs et une colline. Les infirmières prennent grand soin de nous et j’ai un bon docteur.» (Inconnu – 09/18)

Un ami, après lui avoir rendu visite, écrit aux parents du soldat Wallace «Depuis que je t’ai écrit il y a 5 jours de l’hôpital où je suis malade, je vais de mieux en mieux. Je n’ai plus mal maintenant et je me repose plutôt bien. Je mange bien aussi : j’ai de la nourriture solide et suis toujours prêt à la manger. C’est un bon hôpital avec un lit confortable face à une fenêtre d’où je peux voir des champs et une colline. Les infirmières prennent grand soin de nous et j’ai un bon docteur.» (Inconnu – 09/18)

« Je n’ai pas reçu de lettres depuis un bon moment mais sans doute  parce que mon adresse a changé depuis que je vous ai écrit. Il y a mille choses dont j’aimerais entendre parler à propos de la maison. La première est au sujet des rencontres prolongées en particulier celle de Concord (église du comté ci-dessus - NDLR)...

« Je n’ai pas reçu de lettres depuis un bon moment mais sans doute parce que mon adresse a changé depuis que je vous ai écrit. Il y a mille choses dont j’aimerais entendre parler à propos de la maison. La première est au sujet des rencontres prolongées en particulier celle de Concord (église du comté ci-dessus - NDLR)...

...Maman, ne t’en fais pas pour moi et les autres : nous avons été appelés mais nous comptons revenir à la maison dans peu de temps et nous ne faisons que notre devoir, volontiers et gaiement. Soyez fier d’avoir un fils prenant part à cette grande cause. Dieu est à nos côtés : qui peut être contre nous ?

Je passe beaucoup de temps à lire et je viens de finir le Testament. Je ne peux m’endormir sans faire une prière à Dieu en remerciement de ce que je reçois chaque jour. J’espère pouvoir passer Noël à la maison. J’ai l’impression d’avoir fait le tour du monde depuis je chantais à New Hope (église du comté – NDLR) et j’ai eu plus d’expériences que si j’étais resté aux Etats Unis.

Nous avons été au front pendant 20 jours et prenons du repos avant d’y retourner.

Je ne peux pas vous écrire librement mais vous le pouvez donc donnez à chacun ma nouvelle adresse. » (G. Newman – 09/18)

« Nous creusons un bon peu en ce moment. Nous observons une stricte quarantaine maintenant. Un cirque doit venir : je crois que c’est le moyen d’empêcher la diffusion de la grippe autant que possible.

On nous a dit qu’un nouveau moyen de transport arrivait et les gars de Carroll aimeraient bien l’emprunter ce qui serait une chance de rester ensemble.

Papa, peux-tu voir Mr Meeks, l’éditeur du journal, pour que je le reçoive ? Peux-tu m’envoyer du tabac ou des cigarettes ? Ici, le magasin est fermé. » (L. Edgeworth – 10/18)

« C’est un bien plus beau pays que ce que je pensais. Il y a beaucoup de jolies filles ici.

Donnez le bonjour aux copains et aux copines et dites-leur de m’écrire. » (W. L. Lassetter – 09/18)

A suivre

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