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16 novembre 2022 3 16 /11 /novembre /2022 04:10

Warrior Women : ce n'est pas la dernière production hollywoodienne à la mode ! 

Dans le cas présent, il s'agit d'une importante collection de sculptures toutes réalisées par Alice Woodruff et qui étaient présentées dans la petite ville de Watkinsville (proche banlieue d'Athens). A mon sens, l'œuvre artistique est l'égale de l'enquête sociologique qui la sous tend.

 

La condition de la femme

Alice Woodruff a la parole (extrait de la préface du livre de l'exposition) :

"J'ai fabriqué mes sculptures à partir d'histoires vraies qui m'ont inspirée. La question de la condition de la femme se trouve aux carrefours des genres, de la politique, des races et des génerations. Toutefois, les mouvements qui représentent ces différents pans de la société ne prennent pas cette question en compte et la rejettent. Les femmes sont attendues pour participer à la peine des autres : cela a assez duré et nous ne sommes pas les escabaux des autres.Je suis furieuse et je vous présente mes combattantes. La plupart, pour être représentées convenablement, sont recouvertes d'accessoires. Beaucoup portent des armes. Elles s'adressent à l'époque actuelle. Chaque pièce est inspirée d'un fait divers : viol, agression... Partant d'une situation de peur, elles font finalement preuve de force, confiance et fierté…

Les sculptures n'ont pas de tête car elles peuvent représenter chacun d'entre nous…

 

...Mon travail a commencé dans les années 2016/17 après l'affaire Harvey Weinstein et les commentaires sexistes de D. Trump. Le New York Times révélait alors nombre d'articles témoignant d'agressions sexuelles dont des femmes étaient victimes. J'étais impressionnée par les révélations de ces femmes. Je pensais que les choses étaient en train de changer. Comme je ne suis pas une marcheuse dans la rue, ne suis pas membre d'un groupe de pression et ne me présente pas à des mandats électifs, je fabrique des choses. Les premières pièces ont été faites rapidement et sous le coup de la colère."

Voici quelques histoires qui ont inspiré Alice :

Christine

 

"C'est la plus lourde des premières combattantes. Depuis longtemps, les médecins soupçonnent que des traumatismes de l'enfance (verbaux, physiques voire sexuels) sont liés à des obésités à l'âge adulte. Maintenant cette question est étudiée scientifiquement."

Alice

La plupart des sculptures s'inscrivent dans des séries sur un thème. Exemple qui a malheureusement affecté Alice : le cancer du sein.

Mauvaises herbes dans ma poitrine

Une femme sur 8 aux USA developpe un cancer du sein. Selon Alice, une fois le diagnostic posé, on entre dans un flot sans fin de prise de rendez-vous et d'examens. Une fois la décision prise de procéder à une double mastectomie, Alice constate que sa capacité à travailler et à créer était affectée, qu 'elle en a pour une année de traitement et qu'elle n'est plus en contrôle de sa vie.

Pendant toute cette période, elle a quand même continué à travailler même si c'était difficile car cela avait une vertu "thérapeutique". Bien sûr, son état a des répercussions dans la famille et sa petite fille reçoit de son enseignant un livre comparant le cancer a de mauvaises herbes dans le jardin (sculpture ci-dessus).

Parmi les autres conséquences, Alice devait endurer celle du traitement en particulier de la chimiothérapie qui affecte le cerveau.

 

Hela 

  Hela aimait danser et chanter. Elle consacrait sa vie à ses cinq enfants et à l'église. A l'âge de 39 ans, en 1951, elle est atteinte d'un cancer du col de l'utérus. Sans lui demander son avis, les docteurs prélevèrent des échantillons de tissu. Le laboratoire découvrait que ses cellules cancéreuses se développaient extrêmement rapidement et étaient très robustes. En moins de deux ans, elles furent partagées dans le monde entier sous l'appellation "cellules d'Hela" et contribueront à l'avancée scientifique en matière de cellules cancéreuses et de leur reproduction.

     Elles ont été utilisées pour tester et développer des vaccins et ont été la base de 60 000 articles scientifiques. Elles ont également permis l'étude de la propagation des maladies.

    9 mois après le diagnostic, Hela décédait. Ni elle, ni ses enfants n'ont jamais eu de reconnaissance (morale ou financière) pour l'utilisation de ses cellules qui ont enrichi des individus, des laboratoires et des compagnies pharmaceutiques dans le monde entier ! Au contraire, sa famille continua de vivre dans la pauvreté et ce n'est qu'en 2011 qu'un article lui rendait hommage.

Parmi les autres thèmes abordés par Alice :

- la séparation des enfants de migrants de leurs parents à la frontière causée par la "tolérance zéro" de Trump.

- la déportation des Indiens d'Amérique et l'envoi de leurs enfants dans des pensionnats avec le but avoué de "tuer l'indien" et "sauver l'homme".

- l'engrossement des jeunes esclaves noires par leur maitre avec souvent des conséquences désastreuses sur le plan obstétrical. Un 'gentil" chirurgien s'est même fait la main en en opérant une vingtaine... sans anesthésie et sans doute sans leur consentement !

- les epouses enfants : plus de 50 pays sont affectés par ce phénomène. Enceintes trop jeunes, elles n'ont pas de suivi prénatal et perdent souvent leurs enfants, 

 

L'artiste en quelques mots 

(toujours d'après le catalogue de l'exposition)

C'est lors d'une visite d'un enseignant de l'université de Georgie dans son lycée qu'Alice découvre son propre intérêt pour la poterie. Elle est alors invitée à un studio de céramique à l'université, expérience qu'elle renouvelle dans plusieurs autres endroits du pays. En 1972, elle ouvre son premier studio de poterie dans le comté de Oconee (à côté d'Athens). Elle a expédié ainsi pendant 24 ans ses productions à des galeries, des magasins de cadeaux et des musées. Elle est appelée pour participer à des jurys lors d'expositions et réalise aussi les siennes.

A la quarantaine, elle retourne à l'université pour obtenir enfin un master en infirmerie et se spécialise dans la neurochirurgie. Après 13 ans de cette aventure, elle retourne à son premier amour : l'argile. Elle s'oriente vers la production de sculptures à thèmes. Elle produit ainsi une collection d'œuvres en hommage à son fils décédé. Par la suite, elle entreprend l'œuvre présentée ci-dessus intitulée au départ " Les femmes combattantes, d'invisibles à formidables".

 

Video de l'exposition -> clic 

 

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30 juillet 2021 5 30 /07 /juillet /2021 08:02

     C'est sous ce titre que Tracy L. Atkins a publié son ouvrage. Elle le vendait au marché de Winterville et elle a accepté de répondre à mes questions. Ecoutons la : 

     

Mon intérêt pour les histoires de fantômes et le paranormal vient du fait que j'ai moi-même vécu plusieurs expériences que je ne pouvais expliquer par les moyens rationnels habituels. Je me suis intéressée à lire les expériences d'autres personnes avec des événements pour lesquels elles ne pouvaient pas trouver de raison logique. Parce que ces histoires de première main sur les expériences étranges des gens étaient le genre que j'aimais le plus lire, ce sont les histoires que j'ai le plus appréciées lors de la collecte d'histoires à mettre dans mon livre. J'ai été inspirée pour écrire le livre parce que tant d'autres villes avaient un livre de leurs histoires de fantômes locaux mais pas Athens. Je savais que nous avions de telles histoires et j'ai attendu des années que quelqu'un écrive notre livre. Personne ne le faisant, j'ai décidé que je devais le faire.

    Toutes les photos de cet article font référence à des lieux dont Tracy parle dans son livre.

Maison Cobb - Athens

 

   Ironiquement, la matière qui m'attirait le moins à l'école était l'histoire. J'étais l'adolescente typique qui n'aimait pas partir en vacances en famille et être traînée vers un vieux fort ou un site historique ennuyeux. Bien sûr, je suis reconnaissante maintenant envers mes parents qui m'ont fait faire ces voyages ! Maintenant, c'est une de mes activites favorites lorsque je voyage. 

Ancienne caserne de pompiers d'Athens

 


 

J'ai toujours été écrivain. J'ai commencé à lire à l'âge de 4 ans et à écrire peu de temps après. J'ai toujours excellé à l'école dans les cours d'anglais et d'écriture, ainsi que dans divers cours d'écriture créative. Il n'y a jamais eu aucun doute sur le fait que j'ai grandi en tant qu'écrivain et que je le serai toujours.

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Aéroport Ben Epps - Athens

 

Il a fallu un peu moins de deux ans pour terminer ce livre. Je l'ai commencé début 2014. La partie la plus agréable de l'écriture a été la réalisation d'interviews. J'ai adoré m'asseoir avec les gens et les écouter me raconter leurs expériences ou m'apprendre l'histoire d'un lieu. Je pensais toujours : "Quelle chance j'ai d'avoir un passe-temps où je peux discuter avec des gens d'histoires effrayantes" ! J'aime aussi apprendre l'histoire d'Athens. J'ai découvert beaucoup de détails que je ne connaissais pas avant de faire la recherche.  C'étaient de nouvelles pépites d'informations et je pensais : "Oh, les lecteurs vont adorer apprendre cela !"

Maison du gâteau de mariage - Athens

 

           Le plus difficile a été qu'à la fin de 2014, j'ai déménagé à Asheville, en Caroline du Nord. J'ai donc dû faire des allers-retours à Athens pour mener des entretiens et faire des recherches. C'est ce qui s'est passé avec les archivistes de la bibliothèque des collections spéciales de l'Université de Géorgie. Mais ça en valait la peine. Et je savais, quand j'ai déménagé à Asheville, que je reviendrais souvent visiter Athens, de toute façon. J'ai fini par y revenir définitivement en 2019.

Théâtre Morton

 

J'ai commencé par faire des recherches sur les histoires que je connaissais déjà. J'ai d'abord déménagé à Athens en 1990 pour terminer mes études à l'Université de Georgie. Au fil des années, en  vivant ici, j'ai entendu des histoires sur la Wedding Cake House, le cimetière d'Oconee Hill et d'autres. J'ai fait des recherches dans les archives de l'Université et je suis très reconnaissante pour toute l'aide que j'y ai reçue. Lorsque les gens ont entendu parler de mes recherches, ils ont commencé à me donner des pistes, en me disant « Vous devriez parler à cette personne de son histoire » ou "Vous devriez vérifier cet endroit". Chaque fois que je parlais à une personne, cela m'amenait à une autre. Ça a fait boule de neige. Bientôt, j'ai eu beaucoup plus d'histoires que prévu.

Maison Cobb - Athens

 

Parfois, je regarde les enquêtes à la télévision sur les lieux hantés car parfois elles racontent l'histoire ou partagent les histoires de personnes, ce qui me convient parfaitement. Et, parfois, les choses étranges capturées sur les enregistrements sont intéressantes. Mais je ne suis pas un enquêteur moi-même. Je me contente d'être un chercheur, un écrivain et un intervieweur qui travaille dans une pièce bien éclairée !  

Je n'ai jamais rencontré un autre écrivain qui fasse ce que je fais. J'aimerais bien un jour ! Nous aurions beaucoup de choses à discuter. Je suis d'accord, il y a beaucoup d'histoires de fantômes pour cette région. Mais, je crois que tous les endroits ont des histoires et vous les trouverez si vous regardez. Beaucoup de gens, quand ils entendent parler de mon livre pour la première fois, me disent : "Je ne savais pas qu'Athens avait des fantômes ! " Ainsi, beaucoup de gens ici pensaient qu'Athènes n'avait pas non plus d'histoires. Si vous regardez, vous trouvez les histoires et vous pouvez ensuite les partager.

Maison du gâteau de mariage - Athens

 

Je travaille à plusieurs autres livres qui suivent le même format que Ghosts of Athens :

History and Haunting of Athens qui comprendra de nouvelles histoires de lieux dans la région d'Athens ;

Ghosts of Athens and Beyond avec de nouvelles histoires de lieux de Ghosts of Athens ; il sortira à l'automne 2022.

History and Haunting of North Georgia incluant de nouvelles histoires autour de la Géorgie du Nord comme Washington, Helen, Lexington et plus encore.

Je travaille également sur Ghosts of Asheville (Caroline du  Nord) : History and Haunting of Asheville . Cette ville a une énorme quantité d'activités et d'histoires effrayantes. Publication prévue en 2023

J'ai aussi récemment été embauchée pour une autobiographie fascinante, mais je ne peux pas vraiment en parler.

Maison Cobb - Athens

 

Trois amis ont apporté leur contribution à ce travail :

David :

"J'ai joué une douzaine de fois au Théâtre Morton. J'ai entendu parler du fantôme "Pink” qui hantait ce bâtiment mais je ne l'ai pas rencontré.

Ancien cimetière d'Athens

 

Deirdre

"Je vis à Athens depuis plus de 50 ans et je n'ai jamais entendu parler de fantômes dans cette région. Quand j'étais adolescente, nous pique-niquions au cimetière Oconee parce que c'est une jolie et tranquille place.

    Tracy est venue à la bibliothèque présenter son livre en 2019 : c'était un événement fort attendu. "

Ancien cimetière d'Athens

 

Nancy

"Je n'ai jamais rencontré de fantôme ni fait l'expérience d'une activité paranormale. Je trouve que c'est un sujet intéressant. J'aime écouter les histoires des autres. "

Ancien cimetière d'Athens

 

En savoir plus (tout en anglais !) : article - video

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24 juillet 2018 2 24 /07 /juillet /2018 13:18

J'ai rencontré Jim à de nombreuses reprises lors de notre séjour à Carrollton. Il est bien connu du milieu musical local et est souvent sollicité pour un tour de chant.

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12 mars 2018 1 12 /03 /mars /2018 15:01

De nombreux articles ont été ébauchés lors de mes années carrolltonniennes. Mon changement de situation m'invite à les éditer en l'état car ils sont source d'intérêt.

Américano compte sur l'indulgence de ses lecteurs.... 

Quand on pratique la danse comme nous, on a besoin de chaussures adaptées. De temps à autre, celles-ci ont besoin de petites réparations et là, ça devient le parcours du combattant ! Le dernier magasin de Carrollton où l'on prenait vos chaussures en dépôt ne le fait plus mais le gérant m'a quand même donné un téléphone. Bon service puisque c'est ainsi que j'ai découvert Ike, retraité, cordonnier, vivant à Whitesburg, et qui officie à domicile.

Quand on pratique la danse comme nous, on a besoin de chaussures adaptées. De temps à autre, celles-ci ont besoin de petites réparations et là, ça devient le parcours du combattant ! Le dernier magasin de Carrollton où l'on prenait vos chaussures en dépôt ne le fait plus mais le gérant m'a quand même donné un téléphone. Bon service puisque c'est ainsi que j'ai découvert Ike, retraité, cordonnier, vivant à Whitesburg, et qui officie à domicile.

Au fond de son jardin, il m'accueille dans l'un de ses deux ateliers, l'autre occupant une pièce de sa maison ;

 

shoe repairer (2)

L'atelier habituel du cordonnier avec ses pieds, la machine à lustrer, ses pots de colle...

 

Cette fois, il va remplacer les semelles de talons des chaussures de Cessany.

 

  shoe repairer (3)

Quelques minutes : le tour est joué ! Travail banal pour lui !

 

Comment se fait-il que l'on ne trouve pratiquement plus de cordonniers aux USA ?

IKE : "Il n'y a plus d'école pour former des apprentis. Maintenant, cela coûte moins cher d'acheter des chaussures neuves que de les faire réparer et nous n'avons pas encore développé des ateliers de réparation comme en Europe dans les grands magasins."

 

 

Rapidement, je découvre un autre Ike plus artiste. Comme beaucoup d'Américains, il a plusieurs cordes à son arc* et n'a pas abordé le cuir par la cordonnerie mais écoutons-le :

"Je travaillais sur le ranch de mon père au Texas. J'avais un cheval. Un jour, mon frère me l'a emprunté et a eu un accident. J'avais 15 ans et ce qui m'importait plus que son sort, c'était celui de ma selle qui avait été très endommagée!" Alors, mon père me dit : Pourquoi ne la réparerais-tu pas toi-même ?" Et c'est ainsi que tout a commencé... La réparation de bottes vint plus tard."

 

Très fier de lui, il me montre quelques travaux en cours ou terminés :

 

shoe repairer (5)

une couverture de bible...

 

shoe repairer (6)

                         un sac à mains

 

shoe repairer (9)

  des étuis de pistolet (on est aux USA !)

 

Pour décorer le cuir, il choisit des photos, les recopie par transparence, les transfère sur le cuir, mouille celui-ci puis grave à l'aide de ciseaux comme celui ci-dessous.

 

shoe repairer (7)

 

Il en a une belle collection !

 

shoe repairer (8)

 

 Jambières de protection pour les motards ou... les cow-boys...

Jambières de protection pour les motards ou... les cow-boys...

* Il est devenu pilote pour se déplacer de ranch en ranch et conducteur de camions à 19 ans pour livrer les bestiaux. Les ranchs étant loin de tout lieu habité, il fallait savoir se débrouiller par soi-même...

 

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 13:24

English Translation

 

 

Tous les ans, Christie nous invite à son anniversaire pour une mémorable "party" où nous partageons notre passion commune de la danse. Pour nous, c'est aussi un plaisir des yeux car elle fait profiter de son art tous les visiteurs de sa maison: ses œuvres sont omniprésentes. Alors, il est temps d'en savoir un peu plus...

Tous les ans, Christie nous invite à son anniversaire pour une mémorable "party" où nous partageons notre passion commune de la danse. Pour nous, c'est aussi un plaisir des yeux car elle fait profiter de son art tous les visiteurs de sa maison: ses œuvres sont omniprésentes. Alors, il est temps d'en savoir un peu plus...

"Je pratique cet art depuis maintenant trente ans. Je ne suis pas devenue "riche" mais je gagne assez pour payer mes factures."
"Je pratique cet art depuis maintenant trente ans. Je ne suis pas devenue "riche" mais je gagne assez pour payer mes factures."
"Je pratique cet art depuis maintenant trente ans. Je ne suis pas devenue "riche" mais je gagne assez pour payer mes factures."

"Je pratique cet art depuis maintenant trente ans. Je ne suis pas devenue "riche" mais je gagne assez pour payer mes factures."

« Mes travaux sont principalement vendus dans des galeries. Je participe parfois à une exposition. J'en profite pour y apporter des travaux très fragiles qui pourraient se briser lors d'un transport habituel. »
« Mes travaux sont principalement vendus dans des galeries. Je participe parfois à une exposition. J'en profite pour y apporter des travaux très fragiles qui pourraient se briser lors d'un transport habituel. »
« Mes travaux sont principalement vendus dans des galeries. Je participe parfois à une exposition. J'en profite pour y apporter des travaux très fragiles qui pourraient se briser lors d'un transport habituel. »

« Mes travaux sont principalement vendus dans des galeries. Je participe parfois à une exposition. J'en profite pour y apporter des travaux très fragiles qui pourraient se briser lors d'un transport habituel. »

"La plupart du temps, ce sont ces galeries qui me passent des commandes en fonction de ce qu'elles pensent pouvoir écouler."

"La plupart du temps, ce sont ces galeries qui me passent des commandes en fonction de ce qu'elles pensent pouvoir écouler."

"D'habitude, j'expédie tous mes travaux que j'emballe avec précaution. Pour cette tâche, je suis aidée par mon assistante qui est en train d'apprendre le métier."
"D'habitude, j'expédie tous mes travaux que j'emballe avec précaution. Pour cette tâche, je suis aidée par mon assistante qui est en train d'apprendre le métier."
"D'habitude, j'expédie tous mes travaux que j'emballe avec précaution. Pour cette tâche, je suis aidée par mon assistante qui est en train d'apprendre le métier."

"D'habitude, j'expédie tous mes travaux que j'emballe avec précaution. Pour cette tâche, je suis aidée par mon assistante qui est en train d'apprendre le métier."

« J'aime ce travail qui s'adapte bien à mon rythme de vie et à mes activités domestiques. Par ailleurs, je ne fais jamais exactement les mêmes choses. »
« J'aime ce travail qui s'adapte bien à mon rythme de vie et à mes activités domestiques. Par ailleurs, je ne fais jamais exactement les mêmes choses. »
« J'aime ce travail qui s'adapte bien à mon rythme de vie et à mes activités domestiques. Par ailleurs, je ne fais jamais exactement les mêmes choses. »

« J'aime ce travail qui s'adapte bien à mon rythme de vie et à mes activités domestiques. Par ailleurs, je ne fais jamais exactement les mêmes choses. »

"Je ne teinte pas le verre : j'achète des plaques colorées. Je les coupe et j'assemble les morceaux suivant mon projet. J'utilise des moules pour donner des formes et je fais recuire le verre. Je tords aussi des barres colorées à ma convenance. Pour donner du relief je grave aussi le verre.”

"Je ne teinte pas le verre : j'achète des plaques colorées. Je les coupe et j'assemble les morceaux suivant mon projet. J'utilise des moules pour donner des formes et je fais recuire le verre. Je tords aussi des barres colorées à ma convenance. Pour donner du relief je grave aussi le verre.”

"Pour fixer le prix d'une œuvre, je tiens compte du temps passé à la réaliser, du coût des matériaux, du prix du marché et de ma formation personnelle pour la pratique de cet art."
"Pour fixer le prix d'une œuvre, je tiens compte du temps passé à la réaliser, du coût des matériaux, du prix du marché et de ma formation personnelle pour la pratique de cet art."
"Pour fixer le prix d'une œuvre, je tiens compte du temps passé à la réaliser, du coût des matériaux, du prix du marché et de ma formation personnelle pour la pratique de cet art."

"Pour fixer le prix d'une œuvre, je tiens compte du temps passé à la réaliser, du coût des matériaux, du prix du marché et de ma formation personnelle pour la pratique de cet art."

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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 09:14

English Translation

J’ai rencontré Nick à la piscine où il vient s’adonner régulièrement aux joies de la natation. Son parcours, assez original m’a invité à lui ouvrir les pages d’Américano. A l’université de West Giorgia, Nick enseigne le yoga tout en préparant un doctorat.

J’ai rencontré Nick à la piscine où il vient s’adonner régulièrement aux joies de la natation. Son parcours, assez original m’a invité à lui ouvrir les pages d’Américano. A l’université de West Giorgia, Nick enseigne le yoga tout en préparant un doctorat.

Nick, Yogi

Alors Nick comment as-tu commencé ?

La pratique de la danse extatique à partir de 1998 m’a conduit à la méditation.

En 2002, 2003, j’ai commencé d’avoir des rêves éveillés. Dès lors, j’ai commencé d’interviewer des gens à qui cela arrivait. Je notais aussi l’ensemble des miens. Le tout sera l’objet principal de ma thèse de doctorat.

Auparavant, la communauté scientifique ne croyait pas aux rêves éveillés. Des chercheurs, en 1970, ont fait des expériences.

Je suis revenu sur l’erreur essentielle de Descartes d’avoir dissocié corps et esprit. Notre corps est aussi notre esprit. Ce moi multidimensionnel est un ensemble composé de notre physique, de notre énergie, de nos émotions et de notre esprit. L’énergie coule dans notre corps et le yoga a pour rôle de la répartir harmonieusement.

Je suis revenu sur l’erreur essentielle de Descartes d’avoir dissocié corps et esprit. Notre corps est aussi notre esprit. Ce moi multidimensionnel est un ensemble composé de notre physique, de notre énergie, de nos émotions et de notre esprit. L’énergie coule dans notre corps et le yoga a pour rôle de la répartir harmonieusement.

J’apprends aux étudiants à se connaitre au-delà des croyances qu’ils ont à ce sujet et des différents rôles qu’ils jouent. C’est la découverte du moi profond au-delà de l’ego… Je parle d’ «Ecologie profonde » qui est la reconnaissance de chacun de son interconnexion avec la nature et tout l’univers. Au fur-et-a-mesure qu’on se reconnait, on prend conscience de son interconnexion, de sa propre similitude et des capacités de guérison de la nature.

Et pourquoi ce choix de Carrollton ?

Et pourquoi ce choix de Carrollton ?

Je suis venu ici parce que la faculté de psychologie de l’Université de West Georgia (UWG) est la seule qui propose des doctorats de « psychologie transpersonnelle ». Je suis très aidé par les autres membres qui me font de bons retours critiques. Nous croyons les uns les autres en ce que nous faisons.

Dans beaucoup de domaines, j’ai fait mon auto-éducation mais à partir de 2005, j’ai commencé d’étudier le tantra (la partie mystique du yoga) avec un professeur de Portland (Oregon). J’ai poursuivi cette étude en faisant des séjours en Inde, Thaïlande, Chine et Himalaya. J’ai aussi suivi des ateliers dans le Massachusetts.

Je pratique la méditation tous les jours. Comme c’est une discipline nouvelle, je dois la présenter à un plus large public pour que plus de personnes soient intéressées. Je gagne déjà  correctement ma vie en enseignant et j’espère continuer en enseignant les rêves. Je soigne aussi avec le yoga en aidant les gens à s’exprimer, faire ressortir leurs émotions. C’est un projet humaniste qui développe la personne dans sa totalité sans porter de jugement sur son expérience. Le thérapeute doit faire preuve d’empathie à l’égard de son patient.

Je pratique la méditation tous les jours. Comme c’est une discipline nouvelle, je dois la présenter à un plus large public pour que plus de personnes soient intéressées. Je gagne déjà correctement ma vie en enseignant et j’espère continuer en enseignant les rêves. Je soigne aussi avec le yoga en aidant les gens à s’exprimer, faire ressortir leurs émotions. C’est un projet humaniste qui développe la personne dans sa totalité sans porter de jugement sur son expérience. Le thérapeute doit faire preuve d’empathie à l’égard de son patient.

Nick, Yogi

Comment envisages-tu ton futur ?

Mon projet à terme est de bâtir ma propre école avec plein de différents types d’enseignements de yoga, de médecines alternatives.

Qui t’inspire dans ton parcours ?

Le bouddhisme, les musiciens, les communautés artistiques et soignantes, les étudiants, la nature…

L’étude de mes rêves éveillés est aussi importante car, plus j’écris, plus j’apprends. J’ai l’impression permanente de repousser une frontière…

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 13:29

English Translation

 

Souvenons-nous : les biscuits de Nona* ! C'était hier... Désormais, Nona ne nous livrera plus ses délicieuses recettes car, peu après avoir fêté ses 100 ans en septembre 2014, la maladie a eu raison d'elle. Petit hommage empreint d'une grande tristesse car la famille a perdu une grande dame mais aussi son élément unificateur.

Ce coup d'œil dans le rétro n'aurait pu se faire sans les contributions de Shelley et Timothy qui ont prononcé un éloge funèbre lors de la cérémonie religieuse. Cessany a, de son côté, commenté les photos de famille. Merci à eux.

* Nona est la grand-mère de Cessany, mon épouse

 

 

 

Une personne aimable

  A son contact, chacun avait l'impression de la connaître depuis toujours. "Après l'avoir rencontrée à l'église, j'ai compris que Nona ne rencontrait jamais un étranger!" (Timothy, prêtre)

A son contact, chacun avait l'impression de la connaître depuis toujours. "Après l'avoir rencontrée à l'église, j'ai compris que Nona ne rencontrait jamais un étranger!" (Timothy, prêtre)

Tant à l'hôpital de Murphy (Caroline du Nord) où elle a exercé sa carrière d'infirmière qu'à la fin, elle s'enquérait de la santé de chacun...

Cet empressement auprès de chacun se traduisait dans sa famille.

Une vie difficile

Alors que la première guerre mondiale venait d'éclater naissait un bébé prématuré. Elle était si frêle (3 livres !) qu'on craignait pour sa santé immédiate et future. Peu après son mariage, son mari (ci-dessus) disparaissait pendant la seconde guerre mondiale. Une petite fille étant déjà née, elle prend la décision de travailler à une époque où ce n'était pas courant pour les femmes. Après des études supérieures, elle apprend le métier d'infirmière et rentre à l'hôpital général de Murphy et en devient un membre indispensable.

Alors que la première guerre mondiale venait d'éclater naissait un bébé prématuré. Elle était si frêle (3 livres !) qu'on craignait pour sa santé immédiate et future. Peu après son mariage, son mari (ci-dessus) disparaissait pendant la seconde guerre mondiale. Une petite fille étant déjà née, elle prend la décision de travailler à une époque où ce n'était pas courant pour les femmes. Après des études supérieures, elle apprend le métier d'infirmière et rentre à l'hôpital général de Murphy et en devient un membre indispensable.

Une vie de persévérance

"A l'hôpital où j'allais la voir, je me préparais à rencontrer une personne dépressive nécessitant du réconfort. Je n'ai rencontré que quelqu'un qui ne se plaignait pas (elle avait pourtant de quoi !), qui m'a encouragé et qui voulait parler personnellement à chacun d'entre nous." Timothy

Femme de foi, elle reste attachée à la même église pendant... 90 ans !

Durant sa carrière, il n'était pas rare qu’elle reste avec l'équipe suivante ou qu’elle retourne sur son lieu de travail si le besoin se faisait sentir sans se plaindre.

Bien que n'étant pas engagée politiquement, ses amitiés se tournaient vers le Parti Démocrate et plus spécialement Bill Clinton. Elle affichait avec grande fierté la lettre qu'il lui avait adressée pour ses 100 ans !

Nona a eu un goût prononcé pour la danse et la musique jusqu'à un âge avancé...
Nona a eu un goût prononcé pour la danse et la musique jusqu'à un âge avancé...

Nona a eu un goût prononcé pour la danse et la musique jusqu'à un âge avancé...

Le lien de la famille

"Nous sommes ici aujourd'hui pour dire au-revoir à une femme exceptionnelle qui a marqué nos vies pour toujours et qui nous unit les uns les autres". (Shelley, petite-nièce)

Nona était intarissable et racontait ses histoires aux plus jeunes en parlant d'un temps où la vie était plus simple.

Nona se plaisait à raconter tous les événements qui s'étaient produits au cours de sa longue vie. Pensez-donc : 1914, Première Guerre Mondiale, 1922 : Droit de vote aux USA pour les femmes, année 1929 et suivantes ; la Grande Dépression pour n’en citer que quelques uns…

Nona (au centre) et sa sœur Geneva (à droite) vêcurent ensemble plus de 40 ans.

Nona (au centre) et sa sœur Geneva (à droite) vêcurent ensemble plus de 40 ans.

Une lecon de vie

Alors que Shelley lui demande quel conseil elle pourrait donner aux générations futures après une si longue expérience, Nona prend une grande inspiration et déclare :

"Prendre soin les uns des autres, accorder du temps à ceux qui vous importent, ne pas garder de colère et ne pas avoir de regret dans votre vie car l'on peut toujours trouver de l'humour dans la pire des situations."

Apres une si longue histoire, Nona va reposer dans sa terre des Appalaches. R.I.P.

Apres une si longue histoire, Nona va reposer dans sa terre des Appalaches. R.I.P.

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 07:51

English Translation

J'avais vu sur scène Deborah et Preston et rêvais de vous les présenter mais impossible d’interviewer de tels papillons ! Ils viennent juste de prendre leur retraite alors ne les boudons pas !

Deborah : En tant que musiciens professionnels, nous avons été sur la route en permanence pendant 37 ans, faisant 40 à 50 festivals par an. Nous y vendions nos CD et nos didgeridoos que nous fabriquions à la maison.

 

Preston : J’ai tellement voyagé que j’ai eu des voyages gratuits (pour un million de miles parcourus) ! Après le 11 Septembre, nous avons décidé de ne voyager que par la route.

Preston : J’ai tellement voyagé que j’ai eu des voyages gratuits (pour un million de miles parcourus) ! Après le 11 Septembre, nous avons décidé de ne voyager que par la route.

Martin & Scott et leurs didgeridoos

Deborah : Notre plus grosse rentrée d’argent provenait de la vente de nos CD mais, avec l’apparition d’Internet, le marché a chuté. Dans l’ensemble, les artistes américains ne gagnent pas beaucoup d’argent. La plus grande partie ne peut vivre de son art.

Preston : J’ai un master de musique en composition. Au départ, j’enseignais à l’université mais quand j’ai vu mes collègues les plus anciens, j’ai pensé que je ne voulais pas suivre leur chemin… J’ai donc pris la décision de devenir musicien professionnel. En 1988, j’ai rencontré Deborah et depuis, nous ne nous sommes pas quittés.

Deborah : Au début, nous tournions simplement avec des orchestres mais c’était assez ennuyeux car ceux-ci se font et se défont sans arrêt. C’est pourquoi lorsqu’en 1996, à Tucson (Arizona), nous avons rencontré Allan Shockley, joueur et fabriquant de didgeridoos, nous nous sommes réorientés dans cette voie et avons formé le duo «Martin & Scott». Nous sommes principalement allés dans les foires artisanales. Notre production étant très spéciale, nous n’avions pas de peine à être sélectionnés. …

Preston : Notre stand est devenu tellement attractif que nous avons reçu des prix !
Preston : Notre stand est devenu tellement attractif que nous avons reçu des prix !

Preston : Notre stand est devenu tellement attractif que nous avons reçu des prix !

Deborah : Oui, nous avons connu un certain succès…et avons beaucoup voyagé. Il faut dire que cela faisait partie de nos buts de départ.

Deborah : Oui, nous avons connu un certain succès…et avons beaucoup voyagé. Il faut dire que cela faisait partie de nos buts de départ.

Martin & Scott et leurs didgeridoos

Deborah : dans les années 70, j’ai commencé ma carrière en tant que chanteuse folk interprétant des airs traditionnels et en en composant d’autres. Finalement, j’ai produit plus de 300 chansons…

Américano : Tu as joué de la musique à danser ?

Deborah : Une fois ! C’est le plus mauvais souvenir de ma carrière ! Jouer pendant 6 heures les mêmes accords à la guitare pour des danseurs de square danse pour 20 dollars, non merci !

Martin & Scott et leurs didgeridoos

Preston : Nous avons composé entièrement tous nos CD (ou cassettes auparavant). Deborah y chante et joue de la guitare, du dulcimer, de l’autoharp et de la flute. Pour ma part, j’y joue du piano, de la basse, de la batterie… Nous avons un petit studio qui nous a permis d’enregistrer nos CD à la maison.

Américano : Parlez-nous de vos didgeridoos

Preston : Nous en faisons de deux sortes : bambou et cactus. Le bambou se trouve en Géorgie mais le cactus vient de plus loin. Le bambou est creux d’origine alors que ce sont les termites qui dévorent l’intérieur des cactus.

Après les avoir décorés, nous les vernissons intérieurement et extérieurement. Ils sont tous accordés au diapason universel. Je m’aide de la guitare pour cette opération. L’embouchure est faite en cire d’abeille.

Preston : Petite indication : apprendre à jouer du didgeridoo élimine l’apnée du sommeil…

Preston a expérimenté d’autres matériaux !
Preston a expérimenté d’autres matériaux !
Preston a expérimenté d’autres matériaux !
Preston a expérimenté d’autres matériaux !
Preston a expérimenté d’autres matériaux !
Preston a expérimenté d’autres matériaux !

Preston a expérimenté d’autres matériaux !

Deborah : Au début, nous avons vendu beaucoup de modèles bon marché mais par la suite, ce sont nos modèles haut de gamme très décorés voir photos qui ont connu le plus de succès. Beaucoup de gens les achètent sans l’intention d’en jouer mais juste pour les exposer. C’est pourquoi nous proposons pour certains, un fond dans le même style. Ici "Feathers" et "Falling Sunshine".
Deborah : Au début, nous avons vendu beaucoup de modèles bon marché mais par la suite, ce sont nos modèles haut de gamme très décorés voir photos qui ont connu le plus de succès. Beaucoup de gens les achètent sans l’intention d’en jouer mais juste pour les exposer. C’est pourquoi nous proposons pour certains, un fond dans le même style. Ici "Feathers" et "Falling Sunshine".

Deborah : Au début, nous avons vendu beaucoup de modèles bon marché mais par la suite, ce sont nos modèles haut de gamme très décorés voir photos qui ont connu le plus de succès. Beaucoup de gens les achètent sans l’intention d’en jouer mais juste pour les exposer. C’est pourquoi nous proposons pour certains, un fond dans le même style. Ici "Feathers" et "Falling Sunshine".

Martin & Scott et leurs didgeridoos

Américano : Et maintenant ?

Preston : Nous continuons de jouer mais uniquement localement pour des écoles/universités et les villes qui nous le demandent.

La retraite est un moment que nous apprécions car nous pouvons nous consacrer à la vie de famille, ce qui était impossible auparavant. Nous avons eu la vie que nous avions choisie : indépendants en ne devenant pas la propriété d’une maison d’édition et créatifs en composant toute notre musique et créant tous nos modèles de didgeridoos.

Deborah : Financièrement, nous nous en sortons en louant trois appartements et continuant notre activité (prestations musicales et ventes). Par ailleurs, Preston touche une pension de vétéran, la retraite de l’état (Social Security). Il me faudra atteindre 62 ans pour la toucher.

Américano : Merci à vous et bonne retraite !

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 13:32

English Translation

 

Sur le marché, j'ai rencontré Mickael qui m'a annoncé son intention de quitter les Etats-Unis. Discussion à bâtons rompus sur le sujet...

Mickael, candidat à l'émigration

Américano : Mike, raconte-nous ton parcours

Mickael : Mickael, s'il-te-plait, je n'ai pas envie d'être raccourci ! Je suis né en Californie où j'ai grandi. C'est là que j'ai étudié jusqu'à l'université. De père italien, je suis allé plusieurs fois sur la terre de mes ancêtres (principalement dans le sud de l'Italie). Je parle un peu italien... C'est quelque chose qui a compté énormément pour moi comme expérience pour l'ouverture que ça m'a donné.

Américano : Tu veux donc émigrer, en Italie ?

Mickael : Pas du tout ! L'Italie, c'est la famille, les vacances... Je veux me rendre au Royaume-Uni pour y étudier la psychologie sociale à Guildford et m'évader des Etats-Unis ! Je ne veux pas rester ici. C'est le moment pour moi de m'en aller. Je n'appartiens pas à ce pays.

Mon but est d'étudier et enseigner la propagande. A ce propos pour toi qui est français, je te conseille de lire Jacques Ellul et pour tes recherches sur la guerre de 14-18, "Comment nous avons informé l'Amérique" de George Creel.

Mickael, candidat à l'émigration

Américano : Comment es-tu arrivé ici ?

Mickael : J'ai postulé pour trois écoles en Géorgie de Ouest. C'est la seule à m'avoir accepté en raison de mes scores aux tests d'admission aux études supérieures et de mes notes de premier cycle. Le département de psychologie est devenu spécial pour moi et je l'ai fréquenté. Je vivais et travaillais alors près d'Atlanta. J'ai déménagé à Carrollton parce que j'ai commencé un stage à la ferme de Terra et Paul en Janvier.

Mickael, candidat à l'émigration

Américano : Tu ne vis pas le rêve américain ?

Mickael : Certainement pas ! Je m'entends avec très peu de gens ici à commencer par ceux avec qui j'étudie à l'université. Nous n'avons pas du tout le même parcours. La plupart sont issus de petites villes rurales alentour et n'ont pas de grande expérience de la vie. J'ai beaucoup lu sur la sociologie et chaque fois que j'aborde ce sujet, on me regarde d'une drôle de façon. C'est cette absence d'ouverture d'esprit qui me dérange.

Toutefois pour être juste, je suis sorti avec une femme de leur âge, ma meilleure amie maintenant, qui est la personne la plus brillante et intelligente que je connaisse. Je n'ai pas eu non plus de difficulté avec les étudiantes en psychologie : tout le monde est différent et tous les gens ne sont pas ouverts.

Américano : Comment vis-tu ?

Mickael : Je parle aux gens de la nutrition et comment être en bonne santé. J'effectue aussi des travaux à temps partiel. Pour l'instant mon travail à la ferme me paie mon loyer.

Mickael, candidat à l'émigration

Américano : Autres projets ?

Mickael : Je veux avoir des bébés ! Me marier n'est pas le plus important. C'est ma partenaire qui choisira.

Je veux voyager, enseigner dans des centres sociaux et donner des conférences dans des universités.

Américano : Bonne chance à toi et merci !

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 19:19

English Translation

David, dont le talent est reconnu bien au-delà de la Géorgie, est musicien professionnel. Natif de Floride, il vit à Carrollton depuis l'âge de 16 ans. Nous avons assisté à son dernier concert au Centre culturel où il venait présenter son dernier CD : Flamen-co.

Sur un coin de table à Alley Cat, nous avons échangé, au son de quelques airs Old Time. Faites comme vous : prenez une bière fraîche et entamons la conversation...

Américano : Ton nom (Pippin), n'est-il pas à consonnance russe ?

David : Pas du tout ! Un membre de ma famille, féru de généalogie, nous fait remonter à Pépin, le roi de France !

Américano : A t'écouter, il semble que tu aies une éducation musicale très poussée…

Dans ma famille, on adorait la musique : mon père possédait un énorme mur d'enceintes acoustiques. J'étais réveillé au son de Led Zeppelin ! Mon grand-père, lui, était passionné de blues. J'avais un voisin chez qui j'allais jouer au billard. Un jour, il nous a empêché de jouer tant qu'on n'aurait pas écouter sa nouvelle acquisition : une guitare. Dès les premiers accords, ma vocation était née. J'ai couru chez mon grand-père pour lui demander sa guitare suspendue au mur et alors tout s'est enchainé...

David, guitariste

A : Un musicien professionnel peut-il vivre décemment de sa musique ?
D : Les plus réputés oui mais pour les autres, nous devons être ouverts à toutes les possibilités. Pour ma part, je compose des musiques qui me rapportent des droits d'auteur. J'anime des mariages : parfois, on me demande de composer une œuvre originale pour la mariée. J'interviens dans des cérémonies et des événements spéciaux ; avant de te rencontrer ce soir, j'avais été embauché pour jouer dans une vente de charité. Je donne des cours pour 30 à 40 élèves. C'est un revenu qui n'est pas très élevé mais régulier. Les shows sont plus rémunérateurs mais irréguliers.

Par ailleurs, je pense que nous devons être le plus éclectique possible et nous adapter à tous les genres. J’ai joué dans des orchestres de jazz, de rock sans oublier la musique classique.

J'ai déjà enregistré 4 CD sous mon seul nom. En ce moment, je mets l'accent sur le fandango sud-américain d'où le nom du dernier. Ma mère comprenait « flamengo » (flamand rose) ! C'est pour ça que je l'ai épelé sur la couverture... Il ne comporte que mes compositions.

David, guitariste

En tant que membre de la communauté, j'interviens pour soutenir différentes causes mais je me limite en nombre à environ 5 par an car le professionnel ne peut pas vivre que de ça !

Merci David et bonne chance dans ton parcours professionnel !

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